Jonquière, le 26 septembre 2023 — À l’occasion de sa visite au Cégep de Jonquière, M. Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, a présenté aujourd’hui un aperçu des priorités en fonction desquelles les actions et représentations de la Fédération seront orientées en 2023-2024.

« Les études supérieures préparent les personnes à faire face aux grandes transitions technologiques et numériques que vit le Québec. Les enjeux écologiques et démographiques sont aussi considérables. Afin de hausser le niveau de savoir et de compétences des jeunes et des adultes, il faut miser davantage sur les établissements d’enseignement supérieur pour assurer notre avancement comme société. Il en va de notre avenir dans un monde où la marche s’accélère », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay.

Nourrir l’intérêt pour le diplôme d’études collégiales

Selon la Fédération, le Québec doit poursuivre le travail amorcé avec le rapport Parent et la Révolution tranquille. À défaut de compléter le processus, c’est sa place sur l’échiquier mondial qui est remise en question. Parmi les enjeux d’actualité, le nombre de jeunes qui passent directement du secondaire au collégial demeure trop bas, soit dans des proportions de 70,9 %. Celui du décrochage en enseignement supérieur, bien que difficile à quantifier, reste préoccupant.

Se nourrir de l’apport des cégeps dans leur communauté

En 2023-2024, la Fédération voudra rappeler que les cégeps sont des établissements publics accessibles qui offrent plus de 140 programmes de DEC préuniversitaires et techniques, des formations plus courtes (AEC et certifications collégiales, notamment), et des formations aux entreprises. La question du logement étudiant devra aussi faire l’objet d’une attention particulière cette année, puisqu’elle constitue désormais un enjeu mettant en péril la réussite du parcours scolaire, et par conséquent, la diplomation. En outre, la Fédération brossera un portrait provincial de la situation afin de bien définir les besoins et de proposer des solutions pour éviter que des étudiantes et des étudiants renoncent à leur projet d’études en raison de leur incapacité à trouver un toit.

Nourrir le goût de la langue française, langue commune

L’avenir du français s’impose comme un enjeu de plus en plus préoccupant. Le gouvernement a d’ailleurs adopté des mesures législatives et règlementaires en ce sens. La Fédération croit que le Québec devrait mettre à contribution les cégeps pour soutenir la valorisation du français en exposant davantage les jeunes à la culture francophone. Les cégeps pourraient par exemple élargir leur offre d’activités, d’œuvres ou de créations culturelles en français auprès de leur population étudiante.

Nourrir le sens de l’innovation et de la recherche

Alors qu’une réflexion sur la place de la recherche dans les cégeps s’amorcera cet automne, dans le cadre d’une rencontre organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, la Fédération voudra réitérer son importance dans les établissements du réseau collégial public, et souligner l’apport des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT).

Se nourrir de la vision de Guy Rocher

En 2024, M. Guy Rocher, l’un des acteurs de la Commission Parent et signataire du rapport Parent, célèbrera son 100^e anniversaire de naissance. Les travaux de M. Rocher et de ses collègues ont constitué la pierre angulaire de la Révolution tranquille. Avec reconnaissance, la Fédération célèbrera l’anniversaire de celui qu’elle a affectueusement désigné comme « le père des cégeps », et qui incarne aujourd’hui ce moment charnière où le Québec s’est peu à peu transformé en société moderne.

Enfin, en cohérence avec sa vision du développement du Québec et de sa population face aux défis à relever, la Fédération tiendra, les 1^er et 2 novembre prochains, à Lévis, son congrès bisannuel sur le thème Nourrir l’envie des études supérieures.

^{La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de formation aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives.}

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