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Il faut améliorer le régime d’aide financière aux études pour favoriser l’accessibilité et la réussite au collégial

Montréal, le 8 octobre 2003 – La Fédération des cégeps a présenté ce matin un avis sur le document de consultation Vers une accessibilité financière à la réussite de son projet d’études, dans le cadre des audiences du Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études du Conseil supérieur de l’éducation. La condition socioéconomique des étudiants et des étudiantes étant depuis toujours une préoccupation importante des collèges, la Fédération considère avec beaucoup d’intérêt la démarche de réflexion sur le régime d’aide financière conduite par le Comité consultatif.

Selon l’enquête 2002-2003 Aide-nous à te connaître, menée par le Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM), 8 % des étudiants interrogés se disent préoccupés par leur situation financière. La Fédération estime qu’on doit de toute évidence maintenir le régime d’aide financière mais également y apporter certaines améliorations, afin de favoriser l’accessibilité aux études supérieures et la réussite du projet éducatif d’un plus grand nombre de jeunes.

Encourager l’accès aux études des personnes défavorisées

Pour favoriser l’accès aux études supérieures des jeunes des milieux défavorisés, il faut informer davantage les élèves du secondaire sur le régime d’aide financière. On doit également adapter les mesures aux besoins des personnes qui sont en situation précaire et bonifier le programme de prêts et bourses pour les jeunes familles, les travailleurs à faible revenu et les familles monoparentales, notamment. La Fédération considère que, de façon générale, on doit arrimer davantage le régime d’aide financière avec la Politique familiale et les autres programmes destinés aux personnes en situation précaire. Un meilleur arrimage de l’aide financière et du programme d’assistance-emploi pourrait notamment avoir pour effet d’inciter des personnes qui bénéficient de l’aide de dernier recours à revenir aux études.

Ajuster le niveau des dépenses admises

La Fédération souligne par ailleurs, comme elle l’a déjà fait à plusieurs reprises, que le calcul de l’aide financière ne tient pas compte de la réalité des étudiants en ce qui concerne les dépenses admises pour les frais liés à l’achat de livres et de matériel scolaire. Il en va de même pour les dépenses liées aux frais de subsistance. Ces dépenses doivent donc être réévaluées à la hausse de façon à correspondre à la réalité, et être indexées annuellement au coût de la vie.

La prise en compte de la contribution parentale dans le calcul de l’aide devrait également être revue. Les chiffres démontrent qu’à 22 ans, plus de 75 % des étudiants n’habitent plus chez leurs parents durant l’année scolaire et que, dans 38 % des cas, ceux-ci ne contribuent pas financièrement à leurs études. La Fédération recommande en conséquence qu’on modifie le calcul de l’aide financière pour tenir compte de cette réalité, qu’on abolisse le critère de dépendance pour les étudiants qui ne résident pas chez leurs parents parce qu’ils sont inscrits à un programme unique, et qu’on accorde aux étudiants de 22 ans le statut « d’autonome ». Le seuil de revenu à partir duquel une contribution parentale est exigée devrait par ailleurs être augmenté, puisqu’il peut causer des difficultés financières aux familles à faible revenu, estime la Fédération.

Permettre aux étudiants de se concentrer sur leurs études

Pour faire en sorte que les étudiants évitent de consacrer plus de quinze heures par semaine à un emploi rémunéré durant l’année scolaire — un seuil au-delà duquel leur réussite pourrait être menacée —, la Fédération propose qu’on incite davantage les jeunes à travailler durant les vacances estivales, en modifiant dans le programme de prêts et bourses les mesures liées à la contribution individuelle.

Enfin, la Fédération des cégeps rappelle que les responsables de l’aide financière dans les collèges transigent quotidiennement avec des étudiants qui bénéficient du régime d’aide financière et qui éprouvent des difficultés particulières. Elle souhaite que le système évolue en fonction de cette réalité et qu’on accorde aux cégeps les marges de manœuvre et les ressources financières adéquates pour tenir compte de ces cas particuliers.

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Source : Caroline Tessier
Téléphone : 381-8631 poste 2337