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Le libre choix de la langue d’enseignement au collégial doit être maintenu, affirme la Fédération des cégeps
Le libre choix de la langue d’enseignement au collégial doit être maintenu, affirme la Fédération des cégeps
Montréal, le 15 mars 2001 – Dans le mémoire qu’elle présentera samedi prochain devant la Commission des états généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec, la Fédération des cégeps affirme qu’il faut maintenir le libre choix de la langue d’enseignement au collégial, y compris pour les allophones qui étudient en français. Pour le président-directeur général de la Fédération, M. Gaëtan Boucher, « il est logique que les jeunes qui poursuivent des études supérieures collégiales et universitaires et qui ont le choix du programme et de l’établissement aient aussi le choix de la langue d’enseignement ».
La Fédération souligne que le nombre d’allophones issus de l’école secondaire francophone qui s’inscrivent dans un cégep anglophone est très marginal : en 1999, il n’était que de 1455 personnes. Elle rappelle que 83 % de tous les nouveaux étudiants inscrits au collégial fréquentent un établissement francophone. Restreindre l’accès au collège anglophone pourrait amener un certain nombre de jeunes à ne pas faire d’études supérieures ou à quitter le Québec, affirme la Fédération, alors que le marché du travail connaît des pénuries de main-d’œuvre. Le Québec, ajoute-t-elle, doit demeurer ouvert sur le monde et mobile, et dans cette optique former plus de diplômés de l’enseignement supérieur – collégial et universitaire.
Soutien aux allophones et maîtrise de la langue
La Fédération des cégeps affirme que des efforts doivent plutôt être faits pour mieux soutenir les étudiants allophones qui s’inscrivent dans un collège francophone. Dans un contexte d’apprentissage plus favorable, il est probable qu’ils réussiraient mieux et que plus de jeunes allophones choisiraient d’étudier en français.
Il est par ailleurs impératif, selon la Fédération, d’accroître au Québec la maîtrise de la langue maternelle, une responsabilité qui incombe d’abord aux établissements d’enseignement de tous les niveaux. Depuis la réforme de l’enseignement collégial de 1993, les collèges sont devenus très exigeants à cet égard. Cependant, parce que beaucoup d’étudiants arrivent encore au cégep avec des lacunes importantes dans leur langue maternelle, il faut renforcer la formation au primaire et au secondaire et accroître les exigences à cet égard.
La Fédération souligne enfin l’importance de la maîtrise d’une langue seconde, tant pour les jeunes anglophones qui doivent pouvoir s’exprimer en français au Québec, que pour les jeunes francophones qui ont à s’assurer une plus grande mobilité professionnelle dans le monde. Dans cette perspective, les collèges analyseront de nouvelles pistes pour permettre à plus d’étudiants de maîtriser une deuxième, voire une troisième langue.