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Les engagements du Parti Québécois en formation technique : un signe encourageant, mais une trop grande confusion, selon la Fédération des cégeps

Montréal, le 6 novembre 1998 – La Fédération des cégeps considère comme un signe encourageant le fait qu’il ait été question de formation technique dans les orientations rendues publiques ce matin par M. Lucien Bouchard et Mme Pauline Marois, alors que le programme électoral du Parti Québécois publié la semaine dernière n’en faisait même pas mention. Toutefois, ces orientations n’indiquent pas de façon suffisamment claire ce que le P.Q. entend faire plus particulièrement pour la formation technique, une formation de niveau supérieur, dont les diplômés sont de plus en plus recherchés sur le marché du travail.

La nouvelle « économie du savoir» , dont parle M. Bouchard, exige des qualifications de plus en plus élevées, et cette tendance, qui s’est accentuée ces dernières années, se vérifie ici et ailleurs, dans d’autres pays industrialisés. Dans ce contexte, le développement de la formation technique, la possibilité pour les collèges de former encore plus de techniciens et de technologues dans des secteurs de pointe qui offrent d’excellents débouchés sur le marché de l’emploi, doit être une priorité à la fois éducative, économique et sociale pour le Québec. Parmi les programmes techniques offerts au collégial, 37 affichent un taux de placement de 100 %, 67 un taux de placement supérieur ou égal à 90 %, et 23 sont en pénurie significative de diplômés. Le Conseil de la science et de la technologie et plusieurs représentants du milieu des affaires ont d’ailleurs lancé récemment un appel pour que davantage d’étudiants et d’étudiantes obtiennent un diplôme d’études supérieures dans les secteurs de pointe.

Pour développer la formation technique, il faut privilégier une approche ciblée et des objectifs clairs, ce à quoi les mesures annoncées ce matin ne répondent pas. Ainsi, la plupart des engagements financiers du Parti Québécois en formation professionnelle et technique ne permettent pas de comprendre quelles sommes seraient allouées à la formation technique. La Fédération voudrait notamment connaître la part des investissements destinée aux collèges pour les programmes d’alternance travail-études, dont le développement doit être soutenu, et la mise sur pied de programmes de formation courte. Dans le cas des programmes d’attestations d’études collégiales, la somme prévue de 5 millions de dollars est nettement insuffisante pour répondre aux besoins de la main-d’œuvre, qui montent en flèche. Par ailleurs, la Fédération considère que la proposition d’augmenter à 20 000 le nombre de jeunes diplômés par année doit être clarifiée : s’agit-il d’un objectif formulé strictement au secteur professionnel du secondaire, ou d’une cible globale, qui s’applique aux deux réseaux d’enseignement, et dans ce cas quelle devrait être la contribution des collèges? Ici comme ailleurs, une certaine confusion persiste.

La formation technique collégiale est une réponse pour relancer l’emploi chez les jeunes et accroître la capacité d’innovation des entreprises. La Fédération accueille favorablement les orientations du Parti Québécois liées à la promotion des carrières techniques et à la mise en place de passerelles pour faciliter le passage à l’université des diplômés de la formation technique. Les engagements du P.Q. ont d’ailleurs été rendus publics à l’École de technologie supérieure, un établissement universitaire dont les programmes de baccalauréat s’adressent spécifiquement aux diplômés du secteur technique collégial. Pour faire progresser la formation technique, et notamment hausser le nombre de diplômés, la Fédération considère que les partis politiques doivent inscrire son développement parmi leurs grands choix stratégiques.

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Source : Viviane Fiedos
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