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Projet de loi modifiant la Loi sur les collèges
Montréal, le 11 novembre 1997 – Dans une réaction très préliminaire au dépôt cet après-midi, à l’Assemblée nationale, du projet de loi modifiant la Loi sur les collèges et permettant la création du cégep régional de Lanaudière, la Fédération des cégeps a tenu à rappeler que ce modèle ne doit en aucun cas devenir « le » modèle unique pour accroître l’accessibilité aux études collégiales. Bien au contraire, souligne-t-elle, il faut laisser la porte ouverte à d’autres formules qui pourraient être développées dans l’avenir et surtout respecter celles qui ont été mises en place par les collèges ces dernières années pour répondre de façon adaptée aux besoins de la population.
Parmi les autres modifications contenues dans le projet de loi, la Fédération accueille avec satisfaction celle qui doit permettre aux collèges d’instaurer sans autorisation ministérielle des programmes d’études menant à une attestation d’études collégiales, celle qui porte sur la déréglementation des frais exigés des étudiants étrangers, et celle qui autorise les collèges à demander des droits de scolarité pour les programmes menant à une attestation d’études collégiales. La Fédération souhaite toutefois analyser plus en détail toutes les nouvelles dispositions et consulter ses membres avant de transmettre des commentaires plus appuyés à la ministre de l’Éducation.
La Fédération des cégeps a par ailleurs rappelé les inquiétudes que suscite la création du Cégep régional de Lanaudière : quel poids financier supplémentaire ce nouvel établissement exercera-t-il sur l’enveloppe budgétaire déjà très insuffisante de l’ensemble des cégeps? Ces derniers savent déjà qu’ils seront dans l’incapacité de faire face à la coupure de plus de 80 millions de dollars annoncée pour le réseau en 1998-1999. La Fédération s’interroge également sur les répercussions que l’ajout de nouveaux programmes pourrait avoir sur les collèges de la région et même sur certains collèges de Montréal : au secteur préuniversitaire en particulier, n’assistera-t-on pas à un déplacement d’une partie de la population étudiante d’un collège à l’autre plutôt qu’à un accroissement de clientèle, ce qui affaiblirait d’autant les autres établissements concernés?