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LES 48 DIRECTIONS GÉNÉRALES DE CÉGEP ADRESSENT UN MESSAGE PRESSANT AU PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC

Montréal, le 2 mai 2007 – Dans le cadre d’une démarche exceptionnelle, les directeurs généraux et les directrices générales des 48 cégeps ont transmis une lettre conjointe au premier ministre du Québec, M. Jean Charest, pour l’alerter au sujet de leurs besoins et lui demander d’amorcer le nécessaire redressement financier du réseau collégial public dès 2007-2008.

« À quelques jours de la rentrée parlementaire et du dépôt d’un nouveau budget, les cégeps attendent du gouvernement du Québec qu’il réalise sa promesse électorale d’investir au collégial. Cela devra se traduire par des mesures concrètes dès le budget 2007-2008 », a affirmé M. Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

Dans leur lettre, les directions générales soulignent l’importance de partager équitablement entre les cégeps et les universités tout réinvestissement au postsecondaire. Cela signifie accorder aux cégeps au moins 40 % des sommes investies, ce qui correspond à leur part relative dans le budget de l’enseignement supérieur. Les différents sondages CROP-Express réalisés à la demande de la Fédération des cégeps illustrent d’ailleurs l’appui d’une majorité de Québécois à cette position. Selon le dernier de ces sondages, mené du 19 au 29 avril 2007, 71 % des Québécois jugent que les cégeps devront obtenir entre 40 % et 50 % des montants réinvestis à l’enseignement postsecondaire.

Les cégeps sont aussi sous-financés que les universités

Depuis plusieurs années, les cégeps sont au moins aussi sous-financés que les universités. Un rapport de la Fédération des cégeps rendu public à l’automne 2006 a clairement démontré que le niveau de sous-financement du réseau collégial public s’élève à 305 M$.

L’extrême dépendance financière des cégeps vis-à-vis de l’État – leur budget provient à 86 % du gouvernement du Québec, contre 53 % pour les universités –, jumelée à l’interdiction légale d’enregistrer des déficits, conduit les collèges à faire année après année des choix douloureux. Est-il normal, par exemple, que le financement de la mission première des cégeps, l’enseignement, soit systématiquement déficitaire? Est-il normal que pour entretenir leurs bâtiments, les cégeps ne soient financés qu’à 57 % de leurs besoins réels? Ne devrait-on pas être en mesure à la fois de payer la facture d’électricité et de développer de nouveaux programmes d’études?

Placés devant les demandes croissantes de la population, les cégeps ne peuvent y répondre et déclarer des déficits comme le font les universités. Or les jeunes, les adultes et les entreprises ont des besoins significatifs que les cégeps doivent être en mesure de combler. Dans un contexte où 70 % des nouveaux emplois exigent une formation de niveau postsecondaire, le rôle du collégial est effectivement crucial.

En outre, le Québec est confronté à des pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans divers secteurs et régions. L’une des solutions consiste à reconnaître les compétences des travailleurs qualifiés, notamment des immigrants – le Québec accueille chaque jour environ 120 nouveaux arrivants, un nombre qui va en s’accroissant –, et à leur offrir la formation manquante. Pourtant, pas moins de 4000 adultes attendent présentement à la porte des cégeps, faute de places en formation continue.

Le manque chronique de ressources financières a pour effet de réduire l’accessibilité à la formation collégiale, ce qui compromet la compétitivité même du Québec. C’est pourquoi le gouvernement du Québec doit, dès 2007-2008, fournir au réseau collégial public les moyens de jouer pleinement son rôle et lui réserver au moins 40 % des sommes réinvesties à l’enseignement supérieur.

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Source : Caroline Tessier
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