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Le plus important, pour les collèges, c’est de passer à l’évaluation institutionnelle, affirme la Fédération des cégeps dans un avis transmis à la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial
Le plus important, pour les collèges, c’est de passer à l’évaluation institutionnelle, affirme la Fédération des cégeps dans un avis transmis à la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial
Montréal, le 16 février 1999 – Dans un avis transmis à la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (C.E.E.C.), la Fédération des cégeps affirme que les travaux menés ces dernières années pour évaluer les programmes ont eu des effets bénéfiques dans les collèges et que ces derniers sont prêts à passer à une deuxième étape, soit celle de l’évaluation institutionnelle. La Fédération entend par là une évaluation qui prend l’établissement comme objet global d’évaluation et juge de sa capacité à gérer les programmes d’études et à offrir un environnement éducatif propice au cheminement scolaire des étudiants.
Cet avis constitue une réponse à un document de la Commission dans lequel cette dernière, conformément à sa mission, présente un ensemble d’orientations devant mener à l’habilitation des collèges à décerner leur propre diplôme. La Commission propose de laisser à chaque établissement l’initiative de demander ou non cette habilitation, après avoir mis en place, toutefois, un processus d’évaluation institutionnelle. Mais pour la Fédération des cégeps, l’habilitation à décerner son propre diplôme et l’évaluation institutionnelle sont deux démarches distinctes qu’on ne doit pas lier. La Fédération considère que le plus important, pour rendre encore mieux compte de la qualité de la formation collégiale, est que la Commission instaure, en collaboration avec les collèges et simultanément dans l’ensemble du réseau, un processus d’évaluation institutionnelle. La Fédération considère que toute discussion sur l’habilitation à décerner le diplôme doit être reportée au terme de ce processus et qu’une approche qui permettrait une habilitation graduelle et différenciée selon les établissements n’est de toute façon pas souhaitable.
Les travaux menés par la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial ces dernières années ont contribué au développement d’une culture de l’évaluation dans les collèges et à l’amélioration de la formation collégiale. En plus des politiques d’évaluation des apprentissages et des programmes, la Commission a procédé à l’évaluation complète de quatre programmes d’études très répandus dans le réseau collégial Techniques d’évaluation en services de garde, Informatique, Sciences humaines et Techniques administratives , et elle évalue actuellement la composante de formation générale de tous les programmes conduisant au D.E.C.
Toutefois il n’est pas nécessaire, selon la Fédération, de répéter les mêmes opérations dans tous les autres programmes : les retombées de ces évaluations ont en effet largement débordé le cadre strict des programmes qui ont été examinés et plusieurs des améliorations apportées ont été transférées à d’autres programmes. Par ailleurs ces évaluations sont très exigeantes et coûteuses pour les établissements. La suite logique, à présent, c’est l’évaluation institutionnelle, processus qui devrait être enclenché après une période de transition de trois à cinq ans au cours de laquelle chaque collège poursuivra l’évaluation de ses programmes selon sa propre politique d’évaluation. Il faut aussi mener à terme les révisions et les implantations de programmes qui sont en cours dans le réseau. La Fédération insiste également, dans son avis, sur la nécessité de donner les ressources nécessaires aux collèges pour mener à bien cette opération.