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par Jean Beauchesne, président-directeur général de la Fédération des cégeps

À moins de dix jours du scrutin, j’interpelle tous les partis politiques pour leur demander de se prononcer sur leurs engagements en matière d’enseignement collégial. Depuis le début de la campagne électorale, on parle de relancer l’économie et de créer des emplois, mais personne ne parle de l’investissement que représente la formation des citoyens et des décideurs de demain. Pourtant, quel bel héritage à laisser à notre société!

Les 48 cégeps font partie de la solution. Ce sont des établissements d’enseignement supérieur publics répartis sur tout le territoire du Québec. Ils forment des travailleurs bien rémunérés, qui contribuent directement au développement économique, et préparent d’autres jeunes à bien réussir leurs études universitaires. Les services de garde, les centres de santé et de services sociaux, les entreprises manufacturières et un nombre considérable d’autres milieux de travail embauchent des diplômés du cégep.

Plus de 170 000 étudiants fréquentent actuellement les 130 programmes techniques et les 9 programmes préuniversitaires du collégial. En plus des quelque 26 000 adultes inscrits en formation continue pour y suivre une mise à niveau ou une formation essentielle à la poursuite de leur carrière. Une formation essentielle dont sont cependant privés 7000 adultes laissés sur le carreau en raison d’obstacles financiers et organisationnels qui empêchent les cégeps de les accueillir. Quand on sait que la courbe démographique est décroissante et que 88 % des nouveaux emplois créés d’ici 2021 nécessiteront une formation technique, il tombe sous le sens que les services offerts aux adultes dans les cégeps devraient être une préoccupation de nos dirigeants. Donnons-nous une vision qui dépasse le court terme et la solution à plusieurs problématiques de notre société émergera de nos diplômés.

Assurer la stabilité financière des cégeps. Revoir l’organisation et le financement de la formation continue. Prendre des moyens concrets pour assurer l’accessibilité, la persévérance et la diplomation de nos étudiants sur tout le territoire du Québec, puisque les études démontrent clairement que, plus l’institution est proche de l’étudiant, plus on favorise la fréquentation scolaire et la diplomation. Voilà trois engagements qui donneraient aux jeunes et aux travailleurs le signal que l’éducation revient au cœur des priorités. Une société sans éducation est une société sans avenir!