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L'internationalisation
des programmes

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L’internationalisation des programmes réfère à l’ajout d’une orientation ou d’une dimension internationale, interculturelle ou mondiale dans les programmes d’études (profil international, cours offerts dans une autre langue, séjour obligatoire à l’étranger, etc.). Cette perspective internationale dans le cursus académique permet aux étudiants de s’ouvrir au monde, d’affiner leur compréhension d’autres cultures, de développer leurs compétences interculturelles et d’approfondir leurs connaissances dans différentes disciplines.

Les faits saillants

78
%
des cégeps

ont intégré une dimension internationale, interculturelle ou mondiale dans 84 programmes distincts.

163
%

Le nombre de programmes internationalisés a crû de 163 % en moins de 10 ans.

27
%
des cégeps

ont offert au moins une activité virtuelle en 2019 en partenariat avec des enseignants étrangers.

61
%
des cégeps

ont internationalisé au moins un programme dans les familles de formation en Sciences humaines, 48 % en Arts, lettres et communication, 44 % en Techniques de l’administration, 37 % en Techniques biologiques et 32 % en Techniques humaines.

L’internationalisation
des programmes en croissance

À preuve de la progression importante de l’internationalisation des programmes : 32 644 étudiants ont suivi un programme intégrant une dimension internationale, interculturelle ou mondiale en 2019.

La transformation de programmes d’études pour y inclure une dimension internationale, interculturelle ou mondiale, demande un engagement important de la part des établissements. La proportion de cégeps qui s’y engagent ne cesse toutefois de croître. En 2019, 78 % des cégeps ont intégré ces dimensions dans certains de leurs programmes (pour une moyenne de sept programmes internationalisés par cégep) contre seulement 44 % en 2010.

L’intégration des dimensions internationales au sein des formations

Types de programme internationalisés

Qu’il s’agisse d’un programme qui aborde les questions interculturelles, qui offre un profil international ou un cours dans une langue autre que l’anglais ou le français, les façons de faire sont multiples.

Familles de programmes internationalisés

Croiser les domaines de formation avec les catégories de dimensions internationales permet de constater que des dimensions sont plus fréquentes pour certaines familles de programmes que pour d’autres.

  • Les programmes de sciences humaines sont plus nombreux à tenir compte de l’interculturel et à offrir un profil international.
  • Les programmes d’arts, lettres et communication offrent davantage de cours de langue autre que le français ou l’anglais.
  • 24 % des cégeps intègrent une composante interculturelle dans 17 programmes de techniques biologiques.
  • Les 11 programmes spécialement conçus pour les étudiants internationaux sont offerts en techniques biologiques et en administration.
  • 9 % des cégeps offrent six programmes de techniques physiques menant à un diplôme conjoint.

L’offre de cours avec une dimension internationale, interculturelle ou mondiale

L’internationalisation des programmes et des cours a connu une progression importante depuis 2010, avec une augmentation de 163 %. 36 cégeps (78 %) offrent des cours intégrant une dimension internationale, interculturelle ou mondiale, qu’ils s’inscrivent au sein de programmes internationalisés ou non.

L’intégration d’une dimension internationale, interculturelle ou mondiale au sein d’AEC

L’internationalisation des programmes se déploie également au sein des AEC s’adressant parfois à une clientèle immigrante ou internationale. 11 cégeps ont intégré une dimension internationale, interculturelle ou mondiale dans 10 programmes différents menant à une AEC dans le domaine des soins infirmiers, du commerce, de la gestion, de l’éducation à l’enfance et de la zoothérapie. 331 étudiants internationaux étaient inscrits dans ces programmes en 2019.

L’utilisation des NTIC au service de l’internationalisation

La mise en place de milieux d’apprentissage en réseau international permet à des enseignants de différents pays de coconstruire une activité d’apprentissage pour leurs étudiants mis virtuellement en relation avec des pairs à l’étranger. Ces activités d’apprentissage virtuelles constituent une forme intéressante d’enrichissement curriculaire puisqu’elles s’appuient sur des expertises professorales complémentaires et permettent aux étudiants de développer leurs capacités de travail d’équipe et de communication interculturelle.1

L’internationalisation de la formation des cégeps se traduit par l’utilisation croissante d’outils numériques. Cela permet de faire innover les pratiques pédagogiques selon une approche comparée, internationale, à plus faible coût et favorisant l’engagement d’un plus grand nombre d’étudiants et d’enseignants.

Exemples d’activités réalisées par les cégeps :

  • Discussions de groupe de manière synchrone ou asynchrone (10 cégeps, 22 %)
  • Séances de cours offertes conjointement aux classes d’étudiants de différents pays (7 cégeps, 15 %)
  • Travaux ou projets réalisés par des équipes transnationales intégrant des étudiants de divers pays (5 cégeps, 11 %)
  • Travaux d’équipe (ou projets) réalisés séparément par les étudiants dans chaque pays, mais présentés à tous (4 cégeps, 9 %)
  • Conférences conjointes (1 cégep, 2 %)
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Les priorités des cégeps en matière
d’internationalisation des programmes

L’internationalisation des programmes de formation est un processus transformatif profond qui requiert des ressources financières, professionnelles et technologiques. La très grande majorité des cégeps y est toutefois engagée et souhaite être encore plus active à l’avenir en ce sens.

Les huit principales priorités des cégeps en matière d’internationalisation des programmes sont :

  • Étendre l’internationalisation (nouveaux programmes, profil international, activités internationales virtuelles, double diplomation) (69 % des cégeps)
  • Encourager la mobilité étudiante (créditée) et enseignante (31 %)
  • Intégrer des dimensions interculturelles dans les activités et cours (31 %)
  • Développer de nouveaux partenariats institutionnels à l’étranger (26 %)
  • Recruter des étudiants internationaux (14 %)
  • Développer l’exportation du savoir-faire (11 %)
  • Sensibiliser le personnel et les directions à l’internationalisation et aux relations interculturelles (9 %)
  • Arrimer les activités internationales aux activités pédagogiques (6 %)
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