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Montréal, le 12 mai 2023 — Alors qu’il est maintenant établi que l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) de septembre 2022 contenait plusieurs failles qui ont pénalisé bon nombre de futures infirmières et de futurs infirmiers, et privé les milieux de travail du Québec de l’apport crucial de ces personnes, l’OIIQ laisse maintenant comprendre qu’il faudra non seulement attendre jusqu’en 2024 avant qu’une véritable solution soit adoptée, mais surtout que l’utilisation de l’examen du National Council on Measurement in Education (NCLEX-RN) constituera alors la panacée. C’est ce qui ressort des informations que l’Ordre a livrées dans le cadre d’une sortie publique qu’il a faite hier pour réagir à la publication du second rapport du commissaire à l’admission aux professions, le 9 mai 2023. 

Cette avenue que décide spontanément d’emprunter l’OIIQ inquiète au plus haut point la Fédération des cégeps, car, s’il est vrai, comme le précise l’Ordre, que le commissaire évoque dans son rapport la possibilité d’avoir recours à un autre examen, l’OIIQ néglige de dire qu’il affirme également que le fait d’utiliser « un examen d’une tierce partie, qui plus est hors du Québec ou du Canada, c’est perdre une partie du contrôle sur la norme professionnelle même et sur la vision de la profession ». Ce qui, ajoute le commissaire, n’est pas « sans effet sur la formation initiale, le système professionnel, l’effectivité de la protection du public et le système de santé au Québec ». Recourir à un examen d’une tierce partie doit par conséquent faire intervenir « plusieurs acteurs, dont les autorités québécoises du système professionnel, ultimes garantes de l’adéquation des normes auprès du public, et les partenaires du système éducatif au Québec, qui forment les futurs professionnels », signale encore le commissaire. Or, remarque la Fédération, la légèreté avec laquelle l’OIIQ indique qu’il déposera sous peu une demande à l’Office des professions du Québec pour obtenir le droit d’avoir recours à cet examen est loin de laisser présager qu’il tiendra compte des précautions ou qu’il aura recours à la concertation des acteurs concernés préconisées par le commissaire. Si les méthodes cavalières de l’OIIQ en matière de collaboration avec les cégeps sont garantes de ses agissements du futur, le Québec est en droit de s’inquiéter de l’adoption de cet examen, estime la Fédération, qui rappelle que le commissaire précise aussi qu’il faut s’assurer que les fondements méthodologiques de l’examen, ainsi que les normes professionnelles et la vision de la profession auxquelles il se réfère correspondent à la réalité et aux exigences de la pratique au Québec. Et cela, en portant « attention aux possibles biais découlant du territoire d’origine de cet examen et de la clientèle principale pour laquelle il a été conçu ». 

Une intervention gouvernementale devenue incontournable  

« Il faut sérieusement se questionner sur la réponse fournie par l’OIIQ qui ne semble pas avoir accepté les constats du commissaire. Cette réponse de l’OIIQ nous paraît mettre en péril l’avenir de jeunes qui veulent servir dans les réseaux de la santé et des services sociaux, et la vitalité de ces milieux. C’est pourquoi nous demandons que l’Office des professions et, surtout, le gouvernement prennent maintenant position et agissent pour apporter un dénouement à cette crise », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay. 

Pour la suite des choses, la Fédération des cégeps s’attend par ailleurs à ce que l’OIIQ inclue, dans ses différents groupes et comités, davantage de personnes issues du collégial.  

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de formation aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. www.fedecegeps.ca. 

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RENSEIGNEMENTS :

Louis St-Jean

Conseiller en communication - relations de presse

Fédération des cégeps

438 600-8335