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Montréal, le 20 mai 2021 — Alors que s’ouvrent ce matin les états généraux organisés par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), la Fédération des cégeps a réitéré que le programme de DEC en Soins infirmiers offert dans 46 des 48 établissements de son réseau doit demeurer qualifiant, signalant, comme elle l’avait fait dans le mémoire qu’elle a déposé en prévision de l’événement, que la pandémie fait ressortir plus que jamais la nécessité de maintenir le DEC comme seuil d’admissibilité minimal à la profession. Allonger et compliquer le parcours menant à la profession infirmière, comme ne manquerait pas de le faire la proposition de l’OIIQ visant à rendre le baccalauréat obligatoire, alors que tous les employeurs conviennent de la qualité de la formation donnée au cégep, est un risque que le Québec ne peut tout simplement pas courir. D’autant plus que les milieux de santé et de services sociaux connaissent d’importantes pénuries de personnel infirmier qui menacent l’offre de soins aux Québécoises et aux Québécois, une situation qu’est venue aggraver une crise sanitaire inédite, a averti la Fédération.

« Alors que le contexte ne pourrait être moins propice à ce type de changement, l’OIIQ persiste, comme elle le fait depuis 20 ans, à vouloir imposer le baccalauréat en tant que diplôme menant à l’exercice de la profession infirmière. Et cela, alors qu’aucune étude sérieuse n’est jamais venue confirmer la nécessité d’amorcer un tel virage. Les cégeps ont pour leur part toujours fait montre d’ouverture et le mémoire que nous avons produit en vue des états généraux le démontre à nouveau en présentant des solutions destinées à faire évoluer la formation du personnel infirmier en fonction des besoins actuels et à venir de la population québécoise. S’il doit toujours mener à un DEC qualifiant, le programme Soins infirmiers doit être actualisé rapidement par le ministère de l’Enseignement supérieur et il faut soutenir davantage la bonification des passerelles DEC-BAC. C’est en substance ce que nous proposons. Il faut espérer maintenant que les acteurs concernés se positionnent de manière à mettre fin à ce flou qu’entretient l’OIIQ autour de la profession infirmière, qui nuit à la formation et au recrutement de nouvelles infirmières », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay.

La position des étudiantes : le DEC qualifiant et le libre choix du baccalauréat

Imposer le baccalauréat comme voie d’accès à la profession infirmière aurait pour effet de décourager des jeunes qui pourraient vouloir opter pour une telle carrière. Selon un sondage que la Fédération des cégeps vient tout juste de mener auprès de la population étudiante inscrite en Soins infirmiers dans l’un ou l’autre des cégeps offrant ce programme, auquel ont répondu plus de 3500 personnes — soit 35 % des étudiantes et étudiants du programme —, 44 % des personnes répondantes n’auraient pas choisi la profession si le rehaussement réclamé par l’OIIQ avait été en vigueur et 80 % d’entre elles sont de toute façon défavorables à l’obligation de détenir un diplôme universitaire.

Si 81 % des répondantes envisagent de poursuivre leurs études jusqu’au baccalauréat une fois leur DEC obtenu, 23 % des répondantes qui n’entendent pas les imiter invoquent les droits de scolarité trop élevés à l’université pour expliquer ce choix. Pour 19 % des répondantes, c’est la durée du parcours jusqu’au baccalauréat qui constitue un frein à la poursuite d’études au-delà du cégep.

Le sondage de la Fédération, dont l’échantillon se composait à 89 % de femmes, révèle aussi que l’âge moyen des personnes étudiantes en Soins infirmiers est de 24 ans, et que 37 % seulement d’entre elles se sont inscrites au programme directement après avoir terminé le secondaire : 37 % suivaient auparavant un autre programme d’études du collégial et 27 % étaient sur le marché du travail. Enfin, 18 % des étudiantes ont un ou plusieurs enfants à leur charge.

Des données qui démontrent que, bien loin de susciter l’adhésion des jeunes qui étudient pour grossir les rangs du personnel infirmier, le rehaussement vers le baccalauréat demandé par l’OIIQ pourrait en fait aggraver les pénuries de main-d’œuvre dans le domaine, alors que la solution réside plutôt dans la révision d’un programme de formation collégiale qui a largement fait ses preuves depuis plus de 50 ans, a conclu la Fédération des cégeps.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de formation aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives.

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RENSEIGNEMENTS :

Louis St-Jean

Conseiller en communication - relations de presse

Fédération des cégeps

438 600-8335