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Consultations prébudgétaires 2021-2022

Montréal, le 11 février 2021 — À l’occasion des consultations prébudgétaires 2021-2022 que tient présentement le ministère des Finances du Québec, la Fédération des cégeps rappelle le rôle prépondérant que les établissements de son réseau ont à jouer dans la relance économique du Québec. Les cégeps sont une clé de la sortie de crise par leurs interventions en matière de réussite éducative et de diplomation, de formation et de requalification des travailleurs ou de rehaussement de la productivité des entreprises. Dans le mémoire qu’elle a transmis au gouvernement, la Fédération présente plusieurs solutions durables pour répondre aux besoins du Québec post-COVID, solutions que les cégeps espèrent voir soutenues dans le prochain budget du Québec.

« À l’instar du reste du monde, en raison de la pandémie, la société québécoise a vu nombre de ses secteurs d’activités être grandement perturbés au cours de la dernière année. Dans le contexte de la crise sanitaire, on doit plus que jamais miser sur l’éducation et sur la diplomation postsecondaire des jeunes et des adultes pour relever le défi de la relance économique. Les besoins en matière de main-d’œuvre qualifiée et de rehaussement du niveau de productivité des entreprises étaient grands avant la COVID. Ils se sont intensifiés depuis, non sans redessiner les contours de plusieurs enjeux, comme la requalification des personnes déjà en emploi ou en perte d’emploi, ou encore la transition numérique. En ce sens, les cégeps sont prêts à bonifier et à diversifier leurs actions pour répondre aux besoins de la population québécoise, de ses entreprises et de ses organismes, et ainsi relancer le Québec sur l’ensemble de son territoire. Il suffit qu’on leur en donne les moyens », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay.

Accroître la réussite et la diplomation

La réussite éducative, qui est au cœur de la mission des cégeps, est prioritaire pour la société québécoise tout entière. C’était vrai en contexte de pénurie de main-d’œuvre qualifiée avant la pandémie, c’est tout aussi vrai en contexte de relance économique. Les recherches le démontrent : ce sont les diplômés des études postsecondaires qui s’en sortent le mieux à la suite d’une récession, soit en conservant davantage leur emploi, soit en se repositionnant plus rapidement sur le marché du travail. C’est pourquoi il est primordial d’augmenter le taux de diplomation des étudiantes et des étudiants du collégial, qui malheureusement stagne autour de 63 % depuis plusieurs années.

À ce titre, la Fédération des cégeps demande que soient allouées au réseau collégial public les ressources nécessaires pour mettre en place des mesures concrètes afin de favoriser la réussite de toutes ses étudiantes et de tous ses étudiants. Parmi les mesures phares qui peuvent à terme avoir un effet de levier important sur le taux de diplomation, le réseau collégial souhaite par exemple que soient déployées des équipes multidisciplinaires pour travailler à mettre œuvre des pratiques à impact élevé. Rehausser de façon continue le développement professionnel des enseignants et des conseillers pédagogiques, embaucher davantage de personnel enseignant et professionnel à travers le réseau ainsi que bonifier le soutien aux étudiantes et aux étudiantes admis avec une faible moyenne générale au secondaire sont aussi des moyens privilégiés pour répondre au Plan stratégique 2019-2023 du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, lequel vise une hausse de 3 % du taux de diplomation entre les cohortes de 2017 et de 2022.

Par ailleurs, dans la même optique, mieux documenter et mieux exploiter les données stratégiques permettraient d’améliorer la prise de décision concernant les interventions à mener auprès de la population étudiante en général et auprès de groupes ciblés d’étudiantes et d’étudiants en particulier (en situation de handicap, autochtones, issus de l’immigration, en difficulté d’apprentissage, etc.). À ce titre, la Fédération demande qu’une plateforme technologique vouée à la réussite soit développée pour l’ensemble du réseau et que du personnel soit embauché dans chaque cégep pour l’analyse des données et le partage de l’information avec les enseignantes et enseignants.

Toujours dans l’objectif d’augmenter la réussite des étudiantes et des étudiants, mais aussi l’accessibilité à l’enseignement collégial, la Fédération des cégeps estime nécessaire, a fortiori après l’année que nous venons de traverser, que soit accéléré le rattrapage du réseau collégial en matière de ressources informationnelles nécessaires au déploiement du numérique. En ce sens, le budget de fonctionnement du réseau collégial doit être rehaussé pour embaucher des ressources spécialisées, accroître l’utilisation du numérique pour les besoins pédagogiques et développer les compétences numériques du personnel des cégeps. De même, renforcer la sécurité de l’information du réseau collégial étant un incontournable, la Fédération juge que de nouvelles sommes devront être allouées pour développer une stratégie de rehaussement de la sécurité de l’information, déployer les outils requis et, notamment, poursuivre le développement du projet BOUCLIER des cégeps.

En outre, s’il y a autre chose que la pandémie aura mis en lumière, c’est bien l’importance de soutenir les étudiantes et les étudiants aux prises avec des enjeux de santé mentale et de promouvoir une bonne santé mentale pour tous. Par conséquent, la Fédération des cégeps demande que des ressources soient accordées de façon récurrente aux cégeps pour mettre en place, en présence comme à distance, davantage d’actions préventives et pour intervenir directement en soutien aux étudiantes et étudiants en difficulté.

Former et requalifier la main-d’œuvre, rehausser la productivité 

Au retard historique du Québec en matière de productivité en raison d’une déficience en matière de qualification de la main-d’œuvre, vient désormais s’ajouter le poids d’une économie au ralenti qui doit plus que jamais miser sur ses forces vives pour se relancer. À ce titre, la Fédération des cégeps estime que le gouvernement québécois doit s’appuyer sur ses réseaux de l’éducation pour offrir à la main-d’œuvre et aux entreprises une formation flexible et adaptée aux nouveaux besoins du marché du travail.

Selon une étude réalisée par la firme KPMG à la demande de la Fédération, seule la formation continue qualifiante dans un contexte structuré, comme peuvent l’offrir les établissements d’enseignement collégial, est susceptible d’engendrer les gains de productivité recherchés. Il s’agit du meilleur outil dont dispose le Québec pour contribuer à la relance économique et pour soutenir la croissance à long terme.

Dans son mémoire, la Fédération des cégeps demande plus spécifiquement à l’État québécois que soient implantées des mesures pour soutenir, adapter et déployer la formation continue auprès des travailleuses et des travailleurs n’ayant pas nécessairement la disponibilité et la mobilité requises pour s’engager actuellement dans des formations de longues durées. Elle croit également qu’un effort supplémentaire devrait être fourni afin de promouvoir la reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) comme levier pour la requalification de la main-d’œuvre.

Accélération de la relance économique et réduction du taux de chômage par la requalification de la main-d’œuvre, rehaussement du niveau de productivité du Québec par la formation continue et offre de services aux entreprises plus diversifiée et flexible (formations segmentées, alternance ou coexistence travail-études, formations de courte durée, microprogrammes, etc.) : tels sont les bénéfices attendus par l’implantation de ces mesures.

On peut prendre connaissance de l’ensemble des demandes de la Fédération des cégeps dans le cadre des consultations prébudgétaires 2021-2022 en consultant le mémoire Les cégeps : au cœur de la relance du Québec ainsi que le sommaire de ce mémoire.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de formation aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. 

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RENSEIGNEMENTS :

Louis St-Jean

Conseiller en communication - relations de presse

Fédération des cégeps

438 600-8335