Autres
Communiqués
Mémoires et avis
Textes d’opinion
Autres
2024
2023
2022
2021
2020
2019
2018
2017
2016
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre
décembre
Résultat(s)

Filtres sélectionnés:

Priorités de la Fédération des cégeps pour 2020-2021 

Montréal, le 28 août 2020  À l’occasion de la rentrée scolaire dans les 48 établissements de son réseau, la Fédération des cégeps a présenté aujourd’hui ses priorités pour la prochaine année. En tête de celles-ci figure le déploiement de tous les efforts nécessaires pour offrir à la population étudiante des cégeps une année au collégial stimulante, en particulier pour les jeunes arrivant du secondaire. Les cégeps du Québec souhaitent que l’ensemble des étudiantes et des étudiants bénéficient de conditions favorisant l’apprentissage et la réussite scolaireet qu’ils profitent d’une bonne expérience de vie étudiante ainsi que d’une gamme de services leur permettant de traverser cette période anxiogène. La Fédération se soucie également du personnel de son réseau qui entreprend une nouvelle session dans des conditions plus exigeantes, mais qui depuis le début de la pandémie fait preuve d’une extraordinaire capacité d’adaptation malgré la complexité de la situation. Elle tient d’ailleursau nom des 48 cégepsà remercier tous les membres du personnel du réseau collégial pour leur engagement envers les étudiantes et les étudiants. 

La Fédération espère par ailleurs voir tous les jeunes et les adultes du Québec miser plus que jamais sur l’enseignement collégial public, un enseignement accessible qui constitue un atout de premier ordre pour émerger avec succès d’une crise comme celle qui sévit à l’échelle planétaire. En suivant des cours au collégialles jeunes s’assurent d’acquérir une formation générale et des compétences essentielles pour tirer leur épingle du jeu dans un environnement économique et social en pleine mutation, dans lequel on verra assurément resurgir des enjeux connus tels que celui de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. 

« Même si certains secteurs sont plus gravement affectés par la pandémie que d’autres, la relance de notre économie reposera de toute évidence sur les efforts de personnes qualifiées, comme celles que nous formons dans les cégeps. Il faut collectivement inciter les jeunes et les adultes à ne pas se décourager, à ne pas abandonner leurs études ou renoncer à leur projet de formation, dans leur propre intérêt et celui du Québec. C’est le temps d’étudier, d’acquérir de nouvelles compétences. Entre autres, des compétences en sciences, en santé, dans le numérique, des compétences pour mieux appréhender cette nouvelle réalité où nous évoluons. Des études démontrent qu’après une crise, les personnes qui ont un diplôme de l’enseignement supérieurcomme ceux qui sont décernés après des études au cégepsont celles qui décrochent la majorité des emplois. Quel que soit notre lieu de résidence au Québec, il y a presque toujours un établissement du réseau collégial public à moins de 50 kilomètres et des services sont aussi offerts à distance. Je lance donc un appel aux jeunes, aux adultes, aux entreprises : profitez de ces moteurs de développement personnel et professionnel que sont vos cégeps. Ils sont vos meilleurs alliés dans les circonstances actuelles », a affirmé M.Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps. 

Une préoccupation constante pour la réussite  

Au cours des dernières années, la Fédération des cégeps a mené des travaux pour mieux comprendre les facteurs qui freinent ou favorisent la réussite scolaire au collégial, avec l’objectif, notamment, d’y accroître le taux d’obtention d’un diplôme. Ces travaux, dont l’avancement a été quelque peu freiné par la pandémie, figurent en bonne place dans le plan de travail de la Fédération pour la prochaine année. Si les cégeps ont été en mesure de maintenir, malgré la situation, toute la qualité de la formation offerte aux quelque 200 000 jeunes et adultes qu’ils ont accueillis au cours de la dernière année, ils continuent de poursuivre en parallèle l’objectif de mener jusqu’au diplôme un plus grand pourcentage d’étudiantes et d’étudiants. 

Déjà, les données recueillies auprès des établissements du réseau font ressortir que certains groupes d’étudiants sont plus fragiles en matière de réussite : les garçons, les jeunes dont la moyenne générale au secondaire était inférieure à 75% et ceux qui sont inscrits dans le cheminement Tremplin DEC. Il apparaît également que la maîtrise de la langue dans les établissements francophones, par exemple, constitue un obstacle à la réussite pour un nombre significatif de jeunes. En procédant notamment à une analyse des pratiques prometteuses des établissements en termes de soutien à la réussite, la Fédération veut agir pour offrir à la population étudiante de son réseau un meilleur accompagnement jusqu’à l’acquisition d’un diplôme collégial. 

Encourager le passage direct du secondaire au collégial  

Le nombre d’étudiantes et d’étudiants du collégial obtenant un diplôme doit certes augmenter, mais la Fédération entend aussi réitérer tout au long de la prochaine année que la fréquentation du cégep doit s’accroître. Dans leur propre intérêt et celui du Québec, les jeunes diplômées et diplômés du secondaire doivent passer directement au cégep dans une proportion supérieure à 70 %, qui correspond actuellement au nombre de jeunes qui poursuivent leurs études au collégial aussitôt que leur secondaire est terminé. Les adultes devraient aussi avoir recours au cégep pour mettre à jour leurs compétences de manière continue. Les entreprises québécoises pourraient par ailleurs faire davantage appel aux établissements du réseau collégial public pour former leur personnel alors qu’elles traînent de l’arrière en matière de productivité, selon les statistiques. Une étude demandée par la Fédération à la firme reconnue KPMG rappelle l’importance de la formation qualifiante afin de combler le déficit de productivité des entreprises québécoises. 

Un virage numérique qui prend appui sur des compétences de niveau collégial 

Par ailleurs, plusieurs des changements qui résultent de la pandémie imposent l’acquisition ou la maîtrise accrue de compétences enseignées au collégial. Le télétravail et la formation à distance sont deux exemples de tendances dont la croissance marquée illustre à quel point le virage numérique que les individus comme les entreprises sont appelés à prendre doit s’accélérer, en s’appuyant, entre autres, sur des compétences acquises au niveau collégial. 

Une plus grande latitude dans l’offre des cégeps  

Les changements imposés par la pandémie conjugués aux réalités découlant de l’avènement de la quatrième révolution industrielle, essentiellement numérique, exercent une importante pression sur les établissements d’enseignement qui doivent pouvoir offrir des services avec une agilité plus grande que jamais. La Fédération entend par conséquent demander des assouplissements afin que les cégeps puissent mieux répondre aux besoins des jeunes, des adultes, des entreprises et du Québec dans son ensemble, à travers une offre de services comprenant des programmes d’études actualisés plus rapidement et une offre de formation en ligne et à distance plus imposante, entre autres. Des filières de formation entre des cégeps et des universités, des passerelles entre la formation professionnelle, la formation technique et les études universitaires, et des programmes dont la durée peut varier ne sont que quelques pistes à mettre en œuvre plus systématiquement afin d’accroître l’agilité des cégeps. À titre d’exemple, le réseau collégial public offre 21 programmes techniques dans le domaine de la santé; certains pourraient être rehaussés à travers une formation plus longue offerte au cégep.

Favoriser la venue d’étudiantes et d’étudiants internationaux

Depuis de nombreuses années, les cégeps ont préconisé une internationalisation de la formation collégiale. Ce virage constitue une ouverture sur le monde alors que les frontières sont de moins en moins des barrières entre les pays. La pandémie a bien sûr constitué un frein important à cette volonté. Heureusement elle ne sera que temporaire et il faut donc dès maintenant travailler au maintien de cette présence internationale dans les campus, notamment dans les régions où l’enjeu démographique remet en cause l’occupation du territoire. Au fil des ans, les cégeps ont déployé des efforts considérables de recrutement auprès des étudiantes et des étudiants internationaux, qui contribuent par leur présence au maintien de certains programmes d’études comme à la vitalité des communautés locales et régionales. Or tous ces efforts pourraient être vains si le gouvernement fédéral ne fait pas preuve de toute la souplesse requise et n’assure pas un traitement rapide des dossiers lorsque l’ouverture des frontières permettra l’arrivée de nouveaux étudiants internationaux. La Fédération continuera ses représentations pour faciliter la venue de ces étudiantes et de ces étudiants dans les établissements de son réseau.

Le réseau collégial public, avec ses 48 établissements sur l’ensemble du territoire et son offre croissante de formation à distance, constitue toujours notre meilleure réponse en matière d’occupation du territoire québécois dans un contexte où le niveau d’éducation d’une société est crucial pour compétitionner à l’échelle mondiale. Pour la Fédération des cégeps, ce réseau doit par conséquent pouvoir évoluer afin de continuer à offrir une même qualité de services dans chaque région. Le Québec a plus que jamais besoin d’un réseau collégial public fort et les ressources de l’État doivent servir à soutenir un tel réseau, un réseau accessible à tous, partout.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de services aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. 

— 30 — 

RENSEIGNEMENTS :

Louis St-Jean

Conseiller en communication - relations de presse

Fédération des cégeps

438 600-8335