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Montréal, le 17 février 2020 — Alors que l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) réclame à nouveau que le baccalauréat soit imposé comme norme d’entrée minimale à la profession infirmière dans sa récente planification stratégique 2020-2023, la Fédération des cégeps invite le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, M. Jean-François Roberge, ainsi que la ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme Danielle McCann, à prendre position sur cet enjeu, estimant qu’il n’appartient pas à un ordre professionnel de déterminer le niveau de formation nécessaire pour répondre aux besoins de la population du Québec.

« Cette orientation de l’OIIQ revient comme une obsession, alors que la majorité des infirmières actuellement dans les milieux de santé sont des techniciennes formées au cégep. Elles ont toujours la confiance de la population et des employeurs, et une formule DEC-BAC permet à celles qui le souhaitent de poursuivre leurs études à l’université. Au fil des ans, les cégeps ont toujours fait évoluer la formation qu’ils offrent et fait preuve de la plus grande ouverture face aux besoins identifiés par les milieux de santé. L’analyse sectorielle prospective sur la profession infirmière, dont le Groupe de travail sur la formation de la relève infirmière recommandait la réalisation en 2014, n’ayant toujours pas été rendue publique, il est troublant de voir l’OIIQ persister dans cette voie sans même disposer d’un réel portrait de la situation. Ce faisant, l’Ordre crée de l’insécurité chez les diplômés et nuit aux taux d’inscription en Soins infirmiers au cégep, au moment même où le Québec connaît d’importantes pénuries de main-d’œuvre dans le domaine de la santé. Nous demandons donc au gouvernement de trancher ce débat qui menace les soins à la population », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps,
M. Bernard Tremblay.

Le programme Soins infirmiers est offert sur tout le territoire dans 46 des 48 cégeps du Québec, notamment dans des régions qui ne comptent pas d’établissement universitaire, et il est au cœur de la formation offerte par les cégeps depuis 50 ans. Les investissements gouvernementaux des dernières années permettent à ces établissements d’offrir une formation en adéquation avec la réalité des milieux de travail, grâce notamment à l’usage de mannequins simulateurs haute fidélité qui procurent aux étudiantes un véritable apprentissage clinique et une meilleure préparation aux examens de l’OIIQ.

La Fédération des cégeps considère depuis toujours que les infirmières techniciennes et les infirmières bachelières peuvent agir de manière complémentaire en fonction de leurs compétences. Les cégeps sont par ailleurs tout à fait prêts à revoir leur programme de DEC en Soins infirmiers, de même que leur DEC-BAC, afin de continuer à former des infirmières bien préparées pour intervenir auprès de la population québécoise.

Selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux, le Québec aura besoin de 24 000 nouvelles infirmières d’ici 2026. Face à de telles prévisions, la solution passe de toute évidence par le réseau collégial, partie intégrante de l’enseignement supérieur dans le système éducatif québécois.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de services aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. 

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RENSEIGNEMENTS :

Louis St-Jean

Conseiller en communication - relations de presse

Fédération des cégeps

438 600-8335