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Projet de règlement modifiant le Règlement sur le régime des études collégiales

UN EXERCICE INCOMPLET, MALGRÉ LES MESURES INTÉRESSANTES POUR LA FORMATION CONTINUE, SELON LA FÉDÉRATION DES CÉGEPS

Montréal, le 11 août 2017 — Dans un avis transmis aujourd’hui à la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Mme Hélène David, la Fédération des cégeps accueille avec satisfaction les mesures concernant les programmes conduisant à une attestation d’études collégiales (AEC) dans le projet de règlement modifiant le Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), publié dans la Gazette officielle du Québec du 28 juin dernier, mais déplore qu’on n’y trouve aucune volonté de changement en ce qui a trait aux programmes débouchant sur le diplôme d’études collégiales (DEC).

« Depuis de nombreuses années, les cégeps réclament des modifications au RREC pour pouvoir disposer d’une plus grande souplesse dans l’offre de programmes de DEC, en concordance avec les besoins des étudiants et ceux du marché du travail. Or, nous constatons que, malgré les nombreuses recommandations que nous avons formulées à cet égard, notamment dans un mémoire sur la création du Conseil des collèges et des suggestions de modifications au RREC, à l’automne 2016, qui correspondaient généralement à celles du rapport final du chantier sur l’offre de formation collégiale de juin 2014, le projet de règlement ne représente qu’un infime progrès face à ce qui devrait être adopté pour donner pleinement aux cégeps les marges de manœuvre qui leur font défaut depuis trop longtemps », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay.

Dans sa forme actuelle, le projet de règlement ne répond en aucune façon aux besoins de souplesse, de capacité d’adaptation et de soutien à la persévérance des établissements du réseau collégial public en lien avec les programmes de DEC, alors que la voie de qualification du diplôme technique et préuniversitaire constitue la principale solution pour répondre aux besoins évolutifs et croissants du marché du travail, de même qu’aux particularités régionales. Une réalité qui est longuement explicitée dans le rapport du chantier sur l’offre de formation collégiale (rapport Demers) de même que dans l’avis Retracer les frontières des formations collégiales : entre l’héritage et les possibles — Réflexions sur de nouveaux diplômes collégiaux d’un niveau supérieur à celui du DEC technique du Conseil supérieur de l’éducation, publié en 2015.

Selon Emploi-Québec, les demandes ne cessent de croître en ce qui concerne les diplômés de la formation collégiale. Entre 2015 et 2024, le nombre de nouveaux emplois et de ceux rendus disponibles par les départs à la retraite est évalué à 1 372 200. Près de 50 % d’entre eux exigeront une formation hautement qualifiée, requérant des études collégiales ou universitaires. Or, les programmes d’attestation d’études collégiales, en fonction desquels s’articule la majorité des mesures du projet de règlement, permettent essentiellement aux personnes déjà qualifiées de se perfectionner et de se spécialiser, et ne suffiront pas à combler l’ensemble de ces besoins de main-d’œuvre.

Il va sans dire que la Fédération accueille positivement le fait que le projet de règlement facilite l’accès à ces programmes d’AEC pour les détenteurs d’un diplôme d’études professionnelles, ou encore vienne leur ajouter des éléments de formation visant le développement de la langue d’enseignement et de la langue seconde en lien avec la spécialisation. Elle se serait cependant attendue à ce que les assouplissements proposés permettent aussi aux collèges de déplafonner le nombre d’unités rattachées au DEC technique, d’élaborer des compétences institutionnelles ou encore de mettre en œuvre une approche modulaire des programmes de DEC, par exemple.

À l’aulne des travaux menés sur les modifications à apporter au RREC et des efforts qu’elle a consacrés pour formuler des pistes d’évolution réellement porteuses à cet égard, la Fédération estime qu’il devient urgent de dégager des multiples consultations et réflexions un ensemble complet et cohérent d’orientations et d’en assurer la mise en œuvre dans les plus brefs délais. Il en va de la capacité des cégeps de servir pleinement la société québécoise.

On peut consulter l’avis de la Fédération des cégeps sur son site Web.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de services aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. www.fedecegeps.qc.ca.

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Source : Fédération des cégeps

Renseignements : Judith Laurier, directrice des communications, 514 381-8631, poste 2337; cellulaire : 514 239-2088

Suivez-nous sur Twitter : @fedecegeps