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NOUVELLE COMPRESSION BUDGÉTAIRE DANS LE RÉSEAU COLLÉGIAL PUBLIC : LA FÉDÉRATION DES CÉGEPS EXPRIME SES VIVES PRÉOCCUPATIONS

Montréal, le 19 septembre 2011 — À la suite de l’annonce par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport d’une nouvelle compression dans le réseau collégial public, la Fédération des cégeps tient à exprimer son profond désaccord devant l’imposition de cette nouvelle coupure, qui s’ajoute à celle de 31,3 M$ subie par les cégeps en mai dernier. « Cette compression est clairement en contradiction avec le discours gouvernemental selon lequel l’éducation est la priorité », a indiqué M. Jean Beauchesne, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

Réunis en assemblée générale extraordinaire le 16 septembre, les présidents et les présidentes de conseil d’administration ainsi que les directions générales de cégep ont voté à l’unanimité une résolution dans laquelle ils expriment au gouvernement leur désaccord devant cette nouvelle compression. Ils lui demandent de respecter l’équité entre les réseaux d’enseignement et entre les établissements eux-mêmes, et d’assurer la stabilité financière du réseau collégial public dans les prochaines années.

Cette compression inattendue, qui arrive quelques mois à peine après la précédente, s’exerce en pleine année scolaire alors que les budgets des collèges sont déjà adoptés et les plans d’effectifs finalisés. Dans ces circonstances, on ne voit pas comment il sera possible d’exercer la coupure à court terme sans affecter les services aux étudiants.

« Dans un cégep, l’ensemble des activités et des ressources sont au service de l’étudiant. C’est également vrai pour les réserves constituées par les cégeps eux-mêmes à travers leurs services autofinancés et leurs services aux entreprises, entre autres. La compression compromet les services à l’étudiant et le développement des établissements, et risque d’engendrer à terme des déficits de services. Elle vient freiner, et même stopper dans certains cas, l’élan donné au réseau collégial par les derniers réinvestissements de 2006 et de 2008 », a ajouté M. Beauchesne.

Pour l’équité entre les réseaux

Le gouvernement souhaite atteindre l’équilibre budgétaire en 2013-2014, ce qui requiert un effort collectif substantiel. Selon M. Beauchesne, « les cégeps sont prêts à collaborer mais encore faut-il que le fardeau soit réparti de manière juste et équitable entre les réseaux d’éducation — ce qui n’est pas le cas actuellement ». En effet, la compression touche uniquement les commissions scolaires et les collèges, et ceux-ci doivent absorber encore davantage que leur part relative dans le budget de l’éducation. Alors qu’ils représentent 14 % du budget total, les cégeps subissent 24 % de la compression imposée à l’éducation. Et cela, au moment même où l’enseignement supérieur collégial est appelé à renforcer sa contribution face aux défis auxquels le Québec est confronté, notamment en matière de formation d’une main-d’œuvre qualifiée dont les entreprises ont de plus en plus besoin.

En finir avec l’approche « yo-yo »

Par ailleurs, la Fédération réclame du gouvernement qu’il mette fin à l’approche «« yo-yo », selon laquelle les périodes de compression et de réinvestissement se succèdent les unes aux autres, rendant presque impraticable la gestion de projets et d’activités à plus long terme. Entre 1992-1993 et 2011-2012, les cégeps ont obtenu des réinvestissements successifs de 167 M$, annulés à toutes fins utiles par des compressions successives récurrentes de 307 M$, excluant la nouvelle coupure, au cours de la même période. Les dernières compressions, imposées coup sur coup aux collèges, pourraient d’ailleurs mettre en péril la santé financière des établissements.

Selon M. Beauchesne, « les cégeps ont besoin de stabilité financière pour pouvoir fonctionner de manière optimale. Nous souhaitons conclure, dans les meilleurs délais, une entente avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport pour que soit établie une planification financière à plus long terme, par exemple sur un horizon de cinq ans ». Cela est d’autant plus crucial que 88 % du financement des cégeps provient de l’État et qu’il leur est interdit, en vertu de la loi, d’enregistrer des déficits budgétaires.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, de formation continue, de financement, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. www.fedecegeps.qc.ca

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Source :         

Caroline Tessier, directrice des communications, 514 381-8631, poste 2337; cellulaire : 514 239-2088