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RENTRÉE COLLÉGIALE :

LA FÉDÉRATION DES CÉGEPS PRÉSENTE SES PRIORITÉS POUR 2011-2012

Montréal, le 25 août 2011 — Les étudiants et les étudiantes ont commencé leurs cours cette semaine dans la très grande majorité des 48 cégeps. À cette occasion, la Fédération des cégeps a présenté ses priorités pour l’année 2011-2012, qui visent à renforcer le rôle stratégique du réseau collégial public dans le développement social et économique du Québec.

Faire face aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée

Près de 70 % des nouveaux emplois créés d’ici 2019 exigeront une formation postsecondaire, selon Emploi-Québec. « Ces chiffres démontrent que les travailleurs de demain sont — et seront de plus en plus — des étudiants formés au niveau collégial », a affirmé M. Jean Beauchesne, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

Dans ce contexte, le développement de la formation technique collégiale, et notamment de la formation continue destinée aux adultes, est un enjeu de grande importance. Les adultes et les entreprises doivent pouvoir accéder rapidement, au moment où ils en font la demande, à la formation collégiale et à un ensemble de services adaptés à leurs besoins.

« Or des obstacles entravent toujours — dans certains cas depuis des années! — l’action des cégeps en formation technique et en formation continue. Ce qu’il faut en un mot, c’est beaucoup plus de flexibilité en formation technique et dans le financement de la formation continue », a ajouté M. Beauchesne.

Parmi les leviers nécessaires pour mieux servir la population québécoise, on retient entre autres :

  • une enveloppe budgétaire ouverte en formation continue, de sorte qu’aucun adulte ne se voit refuser l’accès à la formation collégiale, à temps plein ou à temps partiel, faute de financement. Bon an mal an, quelque 5000 adultes se retrouvent sur des listes d’attente dans le réseau collégial public — un problème récurrent qui doit être réglé;
  • des programmes de DEC technique dont le format et la durée sont variables, pour favoriser notamment leur évolution rapide en fonction des besoins du marché du travail;
  • des règles de financement plus souples pour pouvoir ajuster les services en matière de reconnaissance des acquis et des compétences. Il est clair que le Québec n’a pas les moyens de laisser de côté des personnes dont le bagage scolaire et professionnel n’a pu être reconnu parce que ces personnes sont immigrantes ou qu’elles ont suivi un cheminement particulier.

Par ailleurs, devant le taux de participation encore trop peu élevé de la main-d’œuvre québécoise à des activités de formation liées à l’emploi — 28,2 % des personnes de 25 à 64 ans, alors que la moyenne canadienne s’élève à 36 % —, les directions de la formation continue et des services aux entreprises des cégeps se sont mobilisées pour lancer en 2010 la campagne Mon retour au cégep, qui se poursuivra cette année (monretouraucegep.com).

Consolider le financement des cégeps

Rien dans le Budget du Québec ni dans l’étude des crédits ne laissait entrevoir la compression budgétaire de 31,3 M$ imposée au réseau collégial en avril dernier par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. De ces 31,3 M$, une coupure de 15,3 M$ a été appliquée de manière paramétrique à tous les collèges. Le solde de 16 M$ a été récupéré par le ministère à travers un réaménagement des enveloppes budgétaires du réseau collégial.

À la suite de cette compression, au moins 28 collèges ont dû déposer ou déposeront sous peu des prévisions budgétaires déficitaires pour l’année 2011-2012. Les soldes de fonds des collèges — qui servent entre autres à faire face à ce type d’imprévu — leur permettront d’équilibrer leur budget, ce à quoi ils sont d’ailleurs légalement tenus. L’impact de la compression se fera sentir sur différents services et projets menés par les collèges, notamment ceux mis sur pied à la suite du rétablissement partiel des transferts fédéraux à l’enseignement postsecondaire en 2008.

Alors même que les besoins de formation de la population vont s’accroissant et que les exigences à l’endroit du réseau d’enseignement supérieur s’accentuent, une nouvelle compression en 2012-2013 remettrait en cause la capacité des collèges à répondre à l’ensemble de ces attentes. C’est pourquoi la Fédération fera valoir tout au long de l’année l’importance de consolider le financement des cégeps et de le stabiliser, par exemple à travers une entente de financement s’échelonnant sur un certain nombre d’années.

D’autres dossiers prioritaires

Parmi les autres priorités de la Fédération en 2011-2012 se trouve le dossier des étudiants et des étudiantes en situation de handicap. L’augmentation du nombre d’étudiants ayant des troubles d’apprentissage, des troubles de santé mentale ou des troubles de déficit de l’attention est très significative dans les cégeps. De 136 à l’automne 2000, le nombre de ces étudiants est passé à 2947 à l’automne 2010, ce qui représente une progression fulgurante en dix ans. Ce nombre pourrait même être plus élevé, compte tenu du fait que ces étudiants ne sont pas tous diagnostiqués ou déclarés tels à leur arrivée au cégep. Les collèges accueillent également des étudiants présentant un handicap « traditionnel » (déficience auditive, visuelle, etc.) dont le nombre est passé de 303 à l’automne 2000 à 1210 à l’automne 2010, ce qui constitue une hausse de près de 300 %. L’ensemble des étudiants en situation de handicap requièrent des services diversifiés et adaptés, que les cégeps doivent être en mesure de leur fournir à l’aide de ressources suffisantes.

Par ailleurs, l’internationalisation des cégeps (accueil d’étudiants internationaux, séjours à l’étranger pour les étudiants et les enseignants québécois, coopération internationale, etc.) et la recherche collégiale, dont le potentiel est encore insuffisamment exploité, font partie des grands dossiers de la Fédération cette année.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, de formation continue, de financement, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives.

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Source : Caroline Tessier, directrice des communications, cellulaire : 514 239-2088