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LE FINANCEMENT, AU CENTRE DES PRIORITÉS 2007-2008 DE LA FÉDÉRATION DES CÉGEPS

Montréal, le 22 août 2007 – À l’occasion de la rentrée collégiale, la Fédération des cégeps a présenté aujourd’hui ses grandes priorités pour 2007-2008 — année qui marque le 40e anniversaire de création des cégeps. Au cœur de ces priorités figure le nécessaire redressement financier des cégeps.

« Le sous-financement chronique du réseau collégial public, qui s’élève à 305 M$, doit être corrigé d’urgence. Si la situation perdure, les conséquences seront extrêmement néfastes pour la population québécoise qui, inévitablement, sera placée devant une baisse du niveau et de la qualité des services. On ne peut ignorer les signaux d’alarme qui se laissent déjà entrevoir », a affirmé M. Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps.

Parmi ces premiers signaux, on peut retenir le fait que de nombreux adultes — au moins 4000 d’entre eux — sont présentement sur des listes d’attente pour suivre une formation collégiale. On peut citer aussi la diminution, voire la disparition dans certains cas, des services de santé des cégeps alors que les besoins des jeunes augmentent, et la détérioration des infrastructures et des équipements technologiques des cégeps.

Aussi sous-financés que les universités

Depuis plusieurs années, les cégeps sont au moins aussi sous-financés que les universités. Cela s’explique en grande partie par leur dépendance financière vis-à-vis de l’État : 86 % de leur budget provient du gouvernement du Québec, contre 53 % pour les universités, et aucune somme, dans leur financement, ne provient du gouvernement fédéral, contre 13 % pour les universités. Cette dépendance financière extrême, jumelée à l’obligation de présenter des budgets équilibrés, empêche les cégeps de répondre comme ils le voudraient aux besoins de leurs étudiants. Y répondre équivaudrait à faire des déficits, ce qui leur est interdit par la loi, contrairement aux universités.

Dans son dernier budget, le gouvernement du Québec a annoncé le dégel des droits de scolarité, qui permettra aux universités de bénéficier, à terme, de 100 M$ supplémentaires par année. Il a également accordé 30 M$ aux commissions scolaires pour aider les élèves en difficulté. De leur côté, les cégeps n’ont obtenu aucune somme nouvelle, si ce n’est le montant de 20 M$ déjà annoncé, en vue de soutenir leurs priorités de réinvestissement. Celles-ci concernent principalement l’accessibilité et la qualité des services à la population étudiante, la modernisation des technologies et la mise à jour des programmes d’études, le maintien de la qualité des bâtiments et une présence plus forte dans le milieu.

Afin que soit amorcé le nécessaire réinvestissement au collégial, la Fédération des cégeps tient fermement à ce que les sommes dévolues au Québec à partir de 2008-2009, à la suite de l’augmentation des transferts fédéraux au postsecondaire, soient réparties équitablement entre collèges et universités. Cela signifie accorder au réseau collégial au moins 40 % du montant total, ce qui correspond à la part des cégeps dans le budget du gouvernement du Québec destiné à l’enseignement postsecondaire.

Une réponse aux adultes

Par ailleurs, la Fédération demande que soient enfin levés les obstacles réglementaires et financiers qui empêchent la formation continue de remplir son rôle. On ne peut rester inactif devant le fait que le nombre d’adultes ayant accès à la formation continue collégiale à temps partiel est en chute, alors même que les exigences de qualification sur le marché du travail augmentent. Les cégeps n’arrivent pas non plus à rejoindre quatre publics potentiels dont les besoins de formation sont significatifs : la population adulte en emploi, la population qualifiée immigrante, les diplômés de la formation technique et la population plus âgée.

C’est pourquoi la Fédération des cégeps veut obtenir la mise en place d’une « enveloppe budgétaire ouverte » en formation continue, de sorte que les cégeps puissent accueillir tous les adultes qui veulent s’inscrire à des programmes d’AEC (attestation d’études collégiales) ou de DEC (diplôme d’études collégiales), à temps partiel ou à temps plein. Cette demande, réitérée par la Fédération depuis au moins dix ans, doit impérativement trouver une réponse cette année dans la Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue, qui sera mise à jour par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

Une autre occasion d’élargir l’accès des Québécois à la formation continue collégiale sera fournie par le versement aux provinces de 500 M$ par année, à partir de 2008-2009, pour offrir de la formation liée au marché de l’emploi à des personnes n’y ayant pas droit actuellement. Cette mesure dévoilée dans le dernier budget fédéral représente environ 120 M$ pour le Québec.

L’international, un volet à développer

Outre le financement et la formation continue, la Fédération a retenu comme grande priorité en 2007-2008 le renforcement du volet international de la mission des cégeps. L’action des cégeps en ce domaine profite aux étudiants, aux régions et aux entreprises, tout particulièrement dans un contexte de fluctuations démographiques et de pénuries de main-d’œuvre. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a d’ailleurs instauré des mesures récentes pour mieux soutenir les activités internationales des cégeps, une initiative bien reçue par le réseau.

Mais d’autres efforts restent à faire. À titre d’exemple, les cégeps pourraient accueillir un plus grand nombre d’étudiants étrangers s’ils pouvaient percevoir la totalité des droits de scolarité versés par ces étudiants. Ces droits sont actuellement récupérés dans une proportion de 90 % par le ministère. En parallèle, le nombre de bourses d’exemption de droits de scolarité offertes chaque année aux étudiants étrangers pourrait être augmenté. Les cégeps souhaitent, par ailleurs, permettre à davantage de jeunes Québécois d’effectuer un stage à l’étranger. C’est pourquoi ils demandent au ministère de bonifier le programme de bourses à l’étranger pour les étudiants de cégep — programme qui représente, à l’heure actuelle, seulement 1 % de la somme disponible pour les étudiants universitaires. Les cégeps veulent enfin pouvoir encourager la mobilité de leur personnel enseignant sur la scène internationale, ce qui requiert un financement gouvernemental accru.

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Source : Caroline Tessier, directrice des communications
Cellulaire : (514) 239-2088