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L’enseignement supérieur est un outil essentiel de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale

Montréal, le 19 novembre 2002 – La Fédération des cégeps a présenté ce matin, à la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale du Québec, un mémoire sur le projet de loi 112, Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Cette question touche de près les collèges, pour qui la prévention de la pauvreté et de l’exclusion sociale passe en grande partie par l’éducation, et particulièrement par l’enseignement supérieur.

La Fédération accueille avec beaucoup d’intérêt ce projet de loi qu’elle juge progressiste et rassembleur. Elle souhaite cependant que le plan d’action gouvernemental qui en découlera tienne davantage compte du rôle essentiel de l’enseignement supérieur dans la lutte à la pauvreté et à l’exclusion. « Dans le contexte de la société du savoir où les exigences de qualification sont en hausse, il ne suffit plus, pour prévenir la pauvreté, de promouvoir la formation de base. Il faut favoriser l’accès à l’enseignement supérieur pour tous et mettre en place des mesures d’intervention pour amener plus de jeunes à atteindre un niveau de qualification supérieur », a indiqué M. Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération.

Favoriser l’accessibilité aux études collégiales

Pour augmenter le nombre de jeunes qui complètent une formation collégiale, il faut d’abord maintenir l’accessibilité à l’éducation postsecondaire sur tout le territoire. À cet égard, la Fédération recommande au gouvernement de maintenir une offre de programme diversifiée en région, d’améliorer l’offre de formation technique et de soutenir le développement de la formation à distance. Pour qu’ils puissent bénéficier d’un niveau de vie décent et de conditions financières favorables à la poursuite de leurs études, la Fédération demande également que le plan d’action du gouvernement comporte des mesures qui visent spécifiquement les étudiants et les jeunes. Selon une enquête du Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM) publiée en 2002, 75 % des 19 000 étudiantes et étudiants du collégial interrogés disaient avoir des revenus annuels inférieurs à 5000 $.

Devant une telle situation, la Fédération considère qu’on doit notamment bonifier le régime des prêts et bourses pour tenir compte de certaines réalités, accorder une priorité d’accès aux logements sociaux pour les jeunes de moins de 25 ans et les étudiants qui ont des difficultés financières, et soutenir financièrement les cégeps dans le développement de résidences étudiantes sur le campus.

Renforcer la formation continue

Parce que la formation continue est un outil précieux pour assurer le développement des individus, la Fédération croit que son accessibilité doit être renforcée. Elle doit rejoindre à la fois les adultes qui veulent se réinsérer dans un parcours scolaire et ceux qui ont déjà une formation mais qui souhaitent se perfectionner et mettre à jour leurs connaissances pour réintégrer le marché du travail. Pour mieux répondre aux besoins d’une clientèle diversifiée, la Fédération souhaite qu’Emploi-Québec assouplisse les critères d’admissibilité des programmes de formation technique qu’il finance. La formation continue à temps partiel, qui répond aux besoins des personnes occupant des emplois atypiques, doit également être développée, de même que les services de reconnaissance des acquis, pour lesquels des ressources devraient être consenties. La Fédération rappelle par ailleurs que la formation continue ne doit pas avoir pour seul but la qualification de la main-d’œuvre, mais viser la formation d’êtres complets, de véritables citoyens capables de se réaliser pleinement et de faire face aux multiples rôles qu’ils auront à jouer comme individus et comme membres d’une collectivité.

Préparer les jeunes au marché du travail : une responsabilité collective

Même si les collèges ont la volonté de poursuivre et de développer des mesures pour favoriser l’accès des jeunes à une première expérience de travail — à travers l’alternance travail-études et les stages rémunérés, par exemple —, la Fédération estime qu’encourager les expériences de travail pour les jeunes est une responsabilité collective, qui concerne tous les grands partenaires socioéconomiques, dont les entreprises et les syndicats. Elle considère qu’il en va de même pour la réussite éducative : les entreprises doivent se sentir liées par ce contrat social et inciter les jeunes à obtenir leur diplôme. Par ailleurs, pour que les jeunes n’occupent pas uniquement des emplois, mais bien des emplois de qualité, la Fédération recommande que le plan d’action du gouvernement contienne des mesures ciblées en ce sens et basées sur une approche concertée et solidaire de tous les acteurs de la société.

Enfin, devant le succès des projets qui permettent aux étudiants et aux étudiantes de collège d’exercer leur citoyenneté, la Fédération demande que le Fonds Jeunesse Québec poursuive ses activités. Cela permettrait aux collèges de maintenir et de consolider les projets mis en place dans le cadre de la mesure Une école ouverte sur son milieu, ou d’en créer de nouveaux. Ces projets ont touché à ce jour plus de 60 000 jeunes de cégep dans toutes les régions du Québec.

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Source : Caroline Tessier
Téléphone : (514) 381-8631 poste 2337
Cellulaire : (514) 239-2088

Le texte intégral du mémoire de la Fédération sera disponible sur son site Web à compter de 12 heures. www.fedecegeps.qc.ca