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Auditions de la Commission de l’éducation sur les fluctuations de clientèles dans le secteur de l’éducation

Le développement des régions passe par celui des collèges

Montréal, le 25 septembre 2002 – La Fédération des cégeps présentera cet après-midi à la Commission de l’éducation son avis sur les fluctuations de clientèles dans le secteur de l’éducation. Cette question préoccupe beaucoup le réseau collégial public, qui pourrait voir sa population étudiante diminuer jusqu’à 33 % d’ici 2010 dans certaines régions.

« Nous sommes devant un problème de société qui dépasse la seule réalité des baisses de clientèle. Va-t-on cesser d’occuper le territoire? Veut-on priver le Québec de l’apport de ses régions? La réponse est non, bien sûr. Partant de là, comment pouvons-nous redynamiser chaque milieu et favoriser son développement durable? Il m’apparaît très clair que les collèges font partie de la solution », a indiqué M. Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération.

En avril dernier, des mesures totalisant 15 M $ pour 2002-2003 ont été retenues par la Fédération et le ministère de l’Éducation, en vue de maintenir l’accessibilité à l’enseignement collégial et de soutenir le développement de l’ensemble du réseau. Selon M. Boucher, « il faut à la fois assurer aux établissements en baisse de clientèle les moyens de maintenir leurs services et offrir à ceux qui connaissent une augmentation de leurs effectifs scolaires les outils pour remplir leur mission ».

Des solutions systémiques

Au-delà des mesures retenues au printemps 2002, il faut envisager d’autres pistes de solution, plus systémiques. La Fédération en retient six pour l’instant. En premier lieu, le gouvernement doit faire de la formation technique l’une de ses priorités nationales. Selon les plus récentes prévisions d’Emploi-Québec, près de 60 % des emplois à combler d’ici 2005 exigeront des compétences de niveau technique ou universitaire, ou reliées au domaine de la gestion. Paradoxalement, le gouvernement a très peu investi en formation technique au collégial. Il doit donc corriger d’urgence cette situation, afin qu’un plus grand nombre de jeunes choisissent une carrière d’avenir en restant dans leur région, et que les régions elles-mêmes disposent sur leur propre territoire d’une main-d’œuvre hautement qualifiée.

En deuxième lieu, il faut consolider l’expertise des collèges dans un certain nombre de domaines de formation, pour qu’ils puissent participer activement à la mise sur pied des créneaux d’excellence priorisés par l’État. Les centres de transfert de technologie rattachés aux collèges sont à cet égard de puissants leviers de développement économique, qui doivent être davantage mis à profit.

Il y a là une troisième piste de solution. Ces centres de transfert contribuent de manière directe au dynamisme des régions, en effectuant de la recherche appliquée en lien avec les besoins des PME. Mais certaines régions en sont toujours dépourvues, une lacune que le gouvernement devra combler dans son budget 2003-2004. Il devra également assurer à l’ensemble des centres existants un financement de base adéquat.

Quatrième piste de solution : l’accès des adultes à la formation collégiale doit être amélioré. La Fédération estime qu’il s’agit d’une nécessité : plus d’adultes doivent pouvoir se recycler, accroître leur niveau de scolarité et se perfectionner. Cela suppose un meilleur financement de la formation à temps partiel dans les collèges, une enveloppe budgétaire ouverte comme à l’université et une organisation scolaire plus flexible, qui tienne compte des besoins spécifiques de ces étudiants.

Une cinquième solution serait d’accueillir davantage d’étudiants étrangers. Le Québec accuse un net retard sur le reste du Canada en ces matières : il y a ici dix fois moins d’étudiants étrangers qu’en Colombie-Britannique, par exemple. Les droits de scolarité exigés de ces étudiants sont plus élevés au cégep que dans les collèges privés, plus élevés aussi que dans les universités canadiennes ou les universités québécoises au premier cycle de l’enseignement. Les collèges demandent donc au ministère de l’Éducation de déréglementer les droits de scolarité pour les étudiants étrangers, de sorte qu’ils puissent recruter et accueillir un plus grand nombre d’entre eux.

Enfin, la Fédération considère qu’il faut explorer plus à fond les possibilités offertes par les technologies de l’information et des communications pour augmenter l’accessibilité à l’enseignement collégial dans toutes les régions.

Deux conditions de mise en œuvre

Pour que ces pistes de solution soient mises en œuvre, il faut réunir deux conditions, incontournables. La première : un financement adéquat, stable et équitable du réseau collégial public. Il faudrait peut-être envisager à cet égard de diversifier les sources gouvernementales de revenu pour les collèges, qui obtiennent déjà de ministères autres que celui de l’Éducation du financement pour certaines activités ciblées. La deuxième condition : une organisation du travail renouvelée, adaptée et responsable, centrée sur une gestion optimale des ressources des collèges.

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Source : Caroline Tessier
Téléphone : (514) 381-8631 poste 2337
Cellulaire : (514) 239-2088

Le texte intégral de l’avis de la Fédération sera disponible sur son site Web à compter de 12 heures. www.fedecegeps.qc.ca.