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La Fédération des cégeps dit un non catégorique à l’idée du cégep bilingue
La Fédération des cégeps dit un non catégorique à l’idée du cégep bilingue
Montréal, le 19 mars 2001 – La Fédération des cégeps s’oppose catégoriquement à l’idée d’un réseau collégial bilingue évoquée ce matin dans les médias. « Nous ne voyons pas du tout comment cela pourrait augmenter le pouvoir d’attraction du français au niveau collégial, bien au contraire, souligne le président-directeur général de la Fédération, M. Gaëtan Boucher. Nous avons indiqué que les solutions passent, pour nous, par une meilleure maîtrise de la langue française à tous les niveaux d’enseignement et par un renforcement des mesures d’accueil et de soutien offertes aux allophones dans les cégeps francophones. »
C’est par la concertation que l’on peut le mieux favoriser la cohésion entre les groupes linguistiques au niveau collégial, estime la Fédération. Les 43 cégeps francophones et les cinq cégeps anglophones forment déjà un réseau unique et très bien intégré : ils sont régis par la même loi, par le même régime des études, par le même mode de financement, par les mêmes conventions collectives, et ils sont tous regroupés au sein de la Fédération des cégeps où ils travaillent ensemble sur tous les grands enjeux de l’enseignement collégial. Les nombreuses activités socioculturelles et sportives qui se déroulent dans l’ensemble des collèges francophones et anglophones, comme Cégeps en spectacle, multiplient elles aussi les occasions d’échanges entre tous les étudiants du réseau.
Par ailleurs la maîtrise de la langue seconde est essentielle autant pour les étudiants francophones que pour les étudiants anglophones, et les collèges veulent accentuer leurs efforts dans ce domaine. Des ententes existent déjà entre des établissements francophones et anglophones pour permettre aux étudiants de certains programmes l’aérotechnique et la bureautique par exemple de faire une partie de leur formation dans leur langue seconde. Les collèges pourraient étendre ce genre d’expérience à d’autres programmes où certaines conditions sont réunies, souligne la Fédération des cégeps. Ils veulent également examiner la façon dont les cours de formation générale complémentaire pourraient contribuer davantage à la maîtrise de la langue seconde.