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Publication du plan de réinvestissement des collèges

La Fédération des cégeps demande au ministre de l’Éducation d’investir 240,5 millions dans le réseau collégial public

Montréal, le 27 octobre 1999 – Selon la Fédération des cégeps, il est plus que temps de redonner au réseau collégial la possibilité de se développer, après des années de réductions budgétaires très sévères — plus de 265 millions depuis le début des années 90. « Nous réclamons la capacité réelle de répondre aux besoins et aux attentes, de servir la société, bref de faire ce que nous devons et voulons faire », affirme le président-directeur général de la Fédération, M. Gaëtan Boucher, au moment de rendre public le plan de réinvestissement des collèges.

Ce plan de réinvestissement, élaboré par les cégeps à la demande de M. François Legault, chiffre à 240,5 millions les besoins du réseau d’ici la fin du mandat de l’actuel gouvernement. « Ce que nous demandons est raisonnable, indique M. Boucher, et nous nous attendons à ce que le gouvernement nous démontre sa volonté réelle de réinvestir dans les collèges dès le budget 2000. »

Quatre priorités de réinvestissement

Quatre grandes priorités ont été retenues par les collèges : réussite éducative, formation technique, transfert technologique et financement de base du réseau collégial. Pour chacun de ces secteurs de réinvestissement, les besoins du réseau ont été ciblés avec précision.

1. Réussite éducative — 98,5 millions

Les collèges consacrent déjà beaucoup d’efforts à l’amélioration de la réussite éducative et ils veulent pouvoir s’en occuper encore davantage, comme ils s’y sont engagés dans leur plan d’action adopté en juin 1999. Ils veulent en particulier :

  • mettre en œuvre des plans institutionnels pour accroître la réussite et la diplomation, renforcer les mesures de soutien à la réussite, consolider l’approche-programme, organiser une campagne nationale de sensibilisation auprès des jeunes et créer un observatoire de la réussite au collégial : 28,5&nsbp;M $;
  • restaurer la santé financière des bibliothèques par l’embauche de personnel, l’achat de matériel et d’équipement, et l’amélioration du fonctionnement général : 15&nsbp;M $. Les budgets consacrés par les collèges à leur bibliothèque ont été réduits ces dernières années en raison des compressions : ils sont passés de 1,9 % du budget total en 1992 à seulement 1,5 % présentement. La part du budget total consacré aux bibliothèques par les collèges était de 4 % en 1971;
  • accélérer l’intégration des technologies de l’information et des communications par la mise en œuvre de nouveaux projets, l’embauche de techniciens, le perfectionnement du personnel, la mise au point d’outils de suivi du cheminement scolaire des étudiants, et l’amélioration du parc d’équipements : 35&nsbp;M $;
  • faciliter le perfectionnement pédagogique des enseignants et la mise à jour des connaissances de l’ensemble du personnel, favoriser les stages en milieu de travail pour les enseignants du secteur technique, et mettre en place un programme de mentorat pour soutenir le nouveau personnel : 10&nsbp;M $;
  • développer la recherche pédagogique et disciplinaire : 7,5&nsbp;M $;
  • et enfin, augmenter l’accessibilité aux services de reconnaissance des acquis extrascolaires et développer des outils de reconnaissance des acquis : 2,5&nsbp;M $.

2. Formation technique — 111 millions

Il faut de toute urgence faire progresser le secteur technique des collèges, qui offre d’excellentes perspectives d’emploi aux diplômés, en plus d’être un outil stratégique de développement économique pour le Québec. Les collèges veulent plus particulièrement :

  • accélérer l’implantation des programmes révisés, développer des programmes expérimentaux dans des secteurs en émergence, valoriser l’accès aux carrières technologiques : 65&nsbp;M $;
  • analyser et réajuster l’offre de programmes : 13&nsbp;M $;
  • développer des programmes courts menant à une attestation d’études collégiales : 23&nsbp;M $. Ces programmes répondent principalement aux demandes urgentes de formation et d’adaptation de la main-d’œuvre;
  • augmenter le nombre de programmes d’alternance travail-études et le nombre d’étudiants inscrits dans l’ensemble de ces programmes : 10&nsbp;M $.

3. Centres collégiaux de transfert de technologie — 16 millions

Les 22 centres de transfert de technologie du réseau collégial public réalisent, chacun dans un secteur clé de l’économie québécoise, des activités de recherche appliquée, d’aide technique à l’entreprise, et d’information. La contribution du gouvernement du Québec à leur financement a diminué presque de moitié au fil des dernières années : de 5 millions en 1993-1994, elle est passée à 2,4 millions en 1997-1998, soit l’équivalent de ce que les centres recevaient en 1984-1985 alors qu’ils n’étaient que huit. Il faut augmenter le financement des centres collégiaux de transfert technologique afin d’assurer leur stabilité.

4. Financement de base du réseau collégial public — 15 millions

L’allocation de base fixe des collèges permet d’assurer une bonne partie des services d’accueil aux étudiants (orientation, aide pédagogique, encadrement) et de financer les activités socioculturelles et sportives — des services qui contribuent tous à la qualité de l’environnement éducatif. Cette allocation n’est plus que de 1,2 million par collège en raison des dernières compressions. Il faut absolument la rétablir à son niveau de 1993-1994, soit à 1,5 million par établissement.

Avoir le choix des moyens

Les collèges ont répondu avec beaucoup de rigueur à l’invitation du ministre de l’Éducation d’établir un plan précis de réinvestissement sur les grandes priorités auxquelles il avait lui-même donné son appui. Chaque établissement doit toutefois avoir le libre choix des moyens qu’il souhaite mettre en place, dans le respect de ses particularités locales et régionales. Les collèges sont tout à fait prêts à rendre compte de leurs résultats, mais il faudra pour ce faire établir un mécanisme de référence fiable, qui n’existe pas encore. « Nous comptons sur le ministre de l’Éducation pour donner suite à la démarche que nous avons entreprise ensemble : nous avons fait nos devoirs, la balle est maintenant dans son camp », a conclu M. Gaëtan Boucher.

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Source : Viviane Fiedos
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