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La formation technique collégiale, un atout sur lequel le Québec doit miser, affirment la Chambre de commerce du Québec et la Fédération des cégeps

Montréal, le 27 mai 1998 – Secteur d’avenir pour les jeunes, la formation technique collégiale est aussi un atout pour les entreprises et il est indispensable de soutenir son développement : c’est ce qu’ont déclaré aujourd’hui le président de la Chambre de commerce du Québec, M. Michel Audet, et le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Gaëtan Boucher, lors d’une conférence de presse. À cette occasion, la Fédération des cégeps a rendu public le plan stratégique des collèges Miser sur la formation technique. Les deux organismes ont annoncé leur intention d’entreprendre une série de démarches communes sur le plan national et régional pour promouvoir la formation technique et mobiliser leurs partenaires. C’est la première collaboration de cette envergure qui s’établit entre la Chambre de commerce du Québec et la Fédération des cégeps.

« La Chambre de commerce du Québec répète depuis des années que les ressources humaines bien formées constituent l’avantage comparatif le plus important des nations au 21e siècle. Le Québec souffre déjà d’un manque de diplômés du secteur technique; il faut donc, dès maintenant, mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu », a déclaré Michel Audet. De son côté, Gaëtan Boucher a rappelé que la formation technique constitue une réussite du système d’éducation québécois et que les cégeps veulent continuer de la faire progresser. « Le succès ne se suffit pas à lui-même, il faut investir, ouvrir de nouvelles perspectives, augmenter le nombre de diplômés, continuer d’adapter les programmes d’études et encore mieux préparer les étudiants et les étudiantes au marché du travail. Le gouvernement doit inscrire le développement de ce secteur de formation dans ses priorités », a-t-il ajouté.

En plus de dresser un portrait chiffré de la formation technique, le plan stratégique présente les six grandes orientations retenues par les cégeps pour guider son développement :

  • Des programmes qui préparent adéquatement au marché du travail (par les stages, l’alternance travail-études, les entreprises d’entraînement entre autres) et qui assurent une formation polyvalente intégrant les habiletés techniques et les grandes compétences de base, de manière à favoriser la mobilité des diplômés sur le marché du travail.
  • Des programmes encore plus accessibles : il faut accroître le nombre d’inscriptions dans les programmes techniques prometteurs d’emploi — l’objectif est une augmentation de 3000 inscrits d’ici l’an 2000 —, élargir l’accès des jeunes aux attestations d’études collégiales dans des secteurs où les besoins du marché du travail le justifient, permettre aux collèges, par des mesures financières, d’offrir davantage de formations courtes aux entreprises dans des secteurs de pointe, et exploiter les possibilités des technologies de l’information et des communications.
  • Des programmes où il y a davantage de diplômés : par une revalorisation du diplôme, par l’organisation de la formation en différentes étapes reconnues par une certification, par des modes de recrutement qui permettent d’accueillir des étudiants mieux préparés aux études techniques, par une meilleure orientation des élèves dès le secondaire.
  • Des programmes harmonisés avec les autres ordres d’enseignement : les programmes techniques doivent être encore plus accessibles pour les diplômés du secteur professionnel du secondaire, les diplômés de la formation technique doivent pouvoir poursuivre, lorsque cela est pertinent, une formation universitaire, et les chevauchements de programme entre les trois niveaux d’enseignement doivent être supprimés.
  • Une perspective de formation continue : il faut créer de nouveaux programmes de formation spécialisée « post-D.E.C. » pour le perfectionnement des diplômés du secteur technique et le recyclage de la main-d’œuvre, faciliter l’inscription des adultes en formation technique en éliminant les barrières actuelles dues entre autres à l’organisation des horaires et au financement, assurer le caractère transférable des diplômes d’une province et d’un pays à l’autre.
  • Une offre de formation rationnelle : pour établir leur carte des programmes, les cégeps doivent tenir compte de leur propre situation mais aussi du contexte régional et national, par ailleurs il faut assurer une planification nationale des programmes offerts au secondaire, au collégial et à l’université.

Au cours de l’automne prochain, la Chambre de commerce du Québec et la Fédération des cégeps entreprendront une vaste tournée à travers le Québec pour susciter de nouveaux projets de collaboration entre les chambres de commerce et les cégeps, des projets axés sur les caractéristiques économiques propres à chaque région. Les deux organismes souhaitent également organiser conjointement un rendez-vous national annuel sur la formation technique entre les membres des chambres de commerce et les cégeps.

Quelques données sur la formation technique collégiale :

  • Le taux d’accès d’une génération à la formation technique est passé de 19,1 % en 1982-1983 à 25,8 % en 1995-1996.
  • Le nombre d’étudiants inscrits en 1re année au secteur technique est passé de 28 457 en 1992 à 32 309 en 1996, soit une augmentation de 13 %.
  • Taux de diplômés pour l’ensemble des programmes techniques : 53,7 % en 1995
  • Taux de placement des diplômés du secteur technique : 88,5 %
  • Taux de chômage des diplômés de la formation technique (24 ans et moins) : 11,5 %, contre 17,2 % pour l’ensemble de la population québécoise du même âge
  • Nombre de programmes techniques où le taux de chômage est nul : 37
  • Nombre de programmes en pénurie de diplômés : 23
  • Nombre total de programmes techniques collégiaux : 112
  • 95 % des employeurs sont satisfaits de la compétence des diplômés de la formation technique, près de 4 employeurs sur 5 sont satisfaits du rendement de ces diplômés après trois mois.

Le plan stratégique de développement Miser sur la formation technique est disponible sur le site Web de la Fédération des cégeps, à l’adresse suivante : https://www.fedecegeps.qc.ca.

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Source : Ginette Bouchard, Chambre de commerce du Québec, (514) 844-9571
Viviane Fiedos, Fédération des cégeps, (514) 381-8631 poste 383