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Le projet de politique de la lecture et du livre comporte des mesures très intéressantes mais il doit accorder une plus grande place aux collèges, selon la Fédération des cégeps
Le projet de politique de la lecture et du livre comporte des mesures très intéressantes mais il doit accorder une plus grande place aux collèges, selon la Fédération des cégeps
Montréal, le 23 avril 1998 – La Fédération des cégeps a indiqué aujourd’hui, à l’occasion du Sommet sur la lecture et le livre, que le projet de politique Le temps de lire, un art de vivre, auquel elle est favorable dans l’ensemble, n’accorde pas suffisamment de place aux collèges. « Il faut développer chez les jeunes le goût de lire mais il faut également leur apprendre à le cultiver tout au long de leur vie. Les cégeps jouent un rôle de premier plan dans le maintien des habitudes de lecture et leurs efforts en ce sens doivent être soutenus », a déclaré Mme Francine Forget, adjointe au président-directeur général de la Fédération des cégeps. La Fédération participe au Sommet comme partenaire du réseau de l’éducation.
Depuis le renouveau de l’enseignement collégial en 1993, la place de la langue et de la littérature a été renforcée au cégep. Les étudiants et les étudiantes doivent suivre une formation générale commune, qui met l’accent sur la maîtrise de la langue maternelle, la connaissance de la littérature et le développement d’une perspective historique du savoir, par le biais de grandes œuvres littéraires. Les étudiants doivent également passer une épreuve uniforme en langue et littérature, qui mesure les apprentissages réalisés au collégial dans leurs cours dans cette matière. Pour que les étudiants aient les meilleures conditions d’apprentissage et de réussite possible, les cégeps doivent pouvoir compter sur des bibliothèques bien équipées et adaptées aux différents programmes d’études. Or les dernières compressions budgétaires dans le réseau collégial ont eu des effets très sérieux sur le personnel affecté aux bibliothèques, sur le volume des acquisitions et les services offerts. Le gouvernement doit accorder aux bibliothèques collégiales les ressources financières suffisantes pour qu’elles puissent enrichir et mettre à jour leurs collections, afin de répondre le mieux possible aux besoins des étudiants et des étudiantes.
Ce ne sont d’ailleurs pas les défis qui manquent. Mis a part l’intégration des nouvelles technologies, la mise en réseau des bibliothèques est une question qui préoccupe les cégeps. La Fédération est tout à fait en accord avec l’orientation du projet de politique, qui vise à encourager le réseautage des bibliothèques. Toutefois, tous les établissements qui s’engagent dans cette voie, y compris les bibliothèques collégiales, doivent être mieux soutenus financièrement. Les cégeps ont eux-mêmes mis sur pied, il y a une dizaine d’années, le réseau Renard rebaptisé Resdoc depuis janvier 1998. Des initiatives ont déjà été menées dans le réseau collégial pour partager les ressources des bibliothèques avec le milieu. Les cégeps veulent développer encore davantage la voie de la concertation, en particulier avec les bibliothèques municipales et celles des universités.