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À la veille de la reprise de la session parlementaire, la Fédération des cégeps adresse un nouvel appel au gouvernement

Montréal, le 9 mars 1998 – « Les ressources des cégeps sont au plus bas alors que les attentes à leur égard, en matière de réussite éducative notamment, n’ont jamais été aussi élevées. Nous n’avons pas cessé de l’expliquer, de souligner ce paradoxe au cours des derniers mois, et nous espérons que le gouvernement nous a entendus » : c’est ce que le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Gaëtan Boucher, a tenu à rappeler aujourd’hui à la veille de la reprise de la session parlementaire à Québec. Les prévisions de dépenses gouvernementales pour 1998-1999 devraient être déposées sous peu à l’Assemblée nationale, et les cégeps, qui sont sous la menace d’une coupure de plus de 80 millions de dollars pour l’an prochain, voient venir cette échéance avec beaucoup d’inquiétude.

« Qu’il s’agisse d’orientation, de soutien à la réussite, d’encadrement, de développement pédagogique, qu’il s’agisse de recherche, de formation continue ou d’aide aux entreprises, les cégeps ont déjà atteint cette année le seuil limite en deçà duquel ils ne pourront plus offrir un environnement éducatif de qualité, a répété M. Boucher. Ce sont pourtant les services directs aux étudiants qui seraient encore touchés de plein fouet l’an prochain par une coupure de 80 millions. Il est bien évident que les cégeps ne pourraient pas l’accepter, qu’ils envisageraient plutôt le déficit budgétaire même si la loi le leur interdit. Mais cette solution de rechange n’aurait pas plus de sens que l’autre car ils seraient engagés de toute façon dans une opération de sauvetage qui les empêcherait de se concentrer sur l’essentiel. »

Une situation exceptionnelle

La Fédération des cégeps espère donc que le gouvernement a été sensible aux arguments des collèges qui se sont mobilisés d’une façon exceptionnelle au cours des derniers mois pour exposer la gravité de leur situation. « Des présidents et des présidentes de conseil d’administration, des directeurs généraux et des directrices générales ont manifesté publiquement leur inquiétude, ce qui n’est pas dans leur culture habituelle, a souligné le président-directeur général de la Fédération. S’ils l’ont fait, c’est parce qu’ils ont la certitude que leur établissement ne pourra pas s’en sortir l’an prochain si la menace ne s’estompe pas. »

Au cours des deux dernières années, les cégeps ont absorbé 136 millions de dollars de compressions budgétaires — 210 millions depuis six ans. Ils ont pourtant très peu de latitude pour faire face à de telles coupures puisqu’ils sont financés à près de 90 % par l’État et que leur budget est consacré à plus de 80 % à la masse salariale de leur personnel. Plus de 700 postes de professionnels, d’employés de soutien et de cadres ont été supprimés en deux ans dans les cégeps. Le nombre de conseillers d’orientation et de conseillers pédagogiques a diminué de 40 %, le nombre d’aides pédagogiques de 30 % et le nombre de techniciens en travaux pratiques de 25 %. Les bibliothèques, le matériel didactique et audiovisuel, l’implantation des technologies de l’information et des communications, les activités socioculturelles, tout cela a souffert des dernières coupures.

La réussite éducative, une priorité

Cette année seulement, les activités d’accueil et d’intégration, qui ont pour objectif de guider et de soutenir les étudiants qui arrivent au collège, ont été touchées dans plus de 50 % des collèges. Quant aux centres d’aides à l’apprentissage, qui offrent aux étudiants différentes ressources pour améliorer leur performance dans les matières de base (langue maternelle, mathématiques, physique, philosophie, etc.), ils ont été touchés dans 40 % des établissements.

Pourtant le gouvernement s’attend à ce que les collèges redoublent d’efforts pour favoriser la persévérance scolaire et augmenter leurs taux de réussite. « Et nous sommes d’accord, a affirmé M. Boucher, la réussite éducative est une grande priorité pour nous. Les collèges ont déjà mis en place un grand nombre de mesures pour encadrer les étudiants et ils sont prêts à faire plus, à faire autrement si cela est nécessaire pour obtenir de meilleurs résultats. Il est certain toutefois, a-t-il ajouté, qu’ils ne pourront pas y arriver si la pression financière ne se relâche pas. »

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Source : Viviane Fiedos
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