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Le taux de réussite des étudiants et des étudiantes à l’épreuve expérimentale en langue et littérature a augmenté et il faut s’en féliciter, souligne la Fédération des cégeps
Le taux de réussite des étudiants et des étudiantes à l’épreuve expérimentale en langue et littérature a augmenté et il faut s’en féliciter, souligne la Fédération des cégeps
Montréal, le 2 juin 1997 – À la suite de la publication ce matin dans le quotidien La Presse des résultats des étudiants et des étudiantes du collégial à l’épreuve expérimentale en langue et littérature de décembre dernier, la Fédération des cégeps souligne que l’élément le plus significatif est l’augmentation du taux de réussite de cette épreuve, qui est passé de 81,2 % en février 1996 à 83,6 % en décembre de la même année. Ces résultats montrent l’intérêt grandissant que les étudiants de tous les programmes portent à cette discipline et du sérieux qu’ils consacrent à la préparation de l’épreuve, même si sa réussite n’est pas encore obligatoire pour l’obtention du D.E.C. elle le deviendra au printemps 1998 et si la note obtenue n’est pas inscrite dans le bulletin.
L’épreuve en langue et littérature mesure les apprentissages réalisés au collégial dans les trois cours communs que les étudiants doivent suivre dans cette matière. Instaurée par la réforme de l’enseignement collégial pour remplacer le « test de français » imposé auparavant qui portait sur la maîtrise des notions d’orthographe, de grammaire et de syntaxe acquises à la fin du secondaire , elle est obligatoire pour tous les étudiants de tous les programmes depuis l’an dernier seulement : un premier groupe de candidats l’a passée en février 1996, un second en mai 1996 et un troisième en décembre 1996. Elle a donc encore un caractère expérimental, ce qui, pour la Fédération des cégeps, devrait conduire a une interprétation mesurée des résultats.
L’épreuve consiste à rédiger une dissertation commentant un ou plusieurs textes littéraires. Les critères de correction portent entre autres sur la compréhension du sujet, le développement des idées, l’organisation du texte, le point de vue critique et l’utilisation des connaissances littéraires acquises. Les étudiants et les étudiantes qui ont passé l’épreuve en décembre dernier ont eu de bons résultats pour ce qui est des trois premiers critères (92,1 %, 84 % et 78,4 % de moyenne respectivement) mais plus faibles pour les deux suivants (68 % et 51,9 %), ce qui peut s’expliquer en partie par la nouveauté de l’exercice. L’obligation de réussir l’épreuve pour obtenir son D.E.C., dès l’an prochain, devrait avoir un effet de motivation et conduire à une amélioration de cette performance, note la Fédération. Par ailleurs, les résultats portant sur la maîtrise de la langue restent insuffisants (64,5 % pour la grammaire et l’orthographe) et confirment la nécessité de renforcer la formation de base donnée au secondaire.
Enfin, la Fédération des cégeps s’interroge sur l’utilité de classer les collèges publics et privés sur la base de cette épreuve. La performance générale d’un établissement ne peut pas se mesurer aux seuls résultats de ses étudiants en langue et littérature, souligne-t-elle, ces données étant un indicateur parmi beaucoup d’autres. De tels résultats ne permettent même pas d’évaluer la performance des établissements en langue et littérature seulement puisque, comme dans toutes les matières, cette performance est tributaire autant du niveau des élèves à l’entrée au collège et du temps qu’ils ont consacré à leurs cours que de la qualité de l’enseignement donné.