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Réaction au dépôt des crédits

La capacité des cégeps de « passer à travers » l’année 1997-1998

Montréal, le 18 mars 1997 – Avec une compression de 112 millions de dollars, les cégeps devront procéder à des « coupures » d’une ampleur inégalée et ils ne voient pas comment ils pourront s’en sortir si les négociations en cours sur la réduction des coûts de main-d’œuvre dans le secteur public n’aboutissent pas aux résultats escomptés : c’est ce qu’a déclaré aujourd’hui la Fédération des cégeps dans une réaction préliminaire au dépôt des crédits gouvernementaux qui a eu lieu cet après-midi à l’Assemblée nationale.

« Opérer une telle compression sans toucher aux coûts de main-d’œuvre reviendrait à frapper de plein fouet les services directs aux étudiants, ou encore à se mettre hors-la-loi en déclarant des déficits », a affirmé le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Gaëtan Boucher. Ces deux choix sont également inacceptables parce qu’ils aboutiraient à la détérioration du réseau collégial public, et cela même si une modification des modes de financement du gouvernement devrait permettre d’étaler une partie de la compression sur deux ans.

Pour la Fédération des cégeps, la diminution des coûts de main-d’œuvre d’ici le 1er juillet 1997 par la mise en place d’un programme bonifié de départs à la retraite est vitale. Toutefois, on ne pourra réaliser les économies escomptées que si cette opération s’accompagne d’un réaménagement des conventions collectives du personnel enseignant. La Fédération insiste sur le fait que ce réaménagement devrait faire l’objet d’ententes locales entre la direction et le personnel de chaque établissement, ce qui permettrait d’envisager différentes solutions adaptées à chaque réalité locale — l’augmentation des heures d’enseignement est une mesure parmi d’autres —, tout en préservant au maximum la qualité de la formation. Toutes les catégories de personnel du secteur public et parapublic sont touchées par l’objectif de réduction des coûts de main-d’œuvre, et l’effort demandé à chacun doit être équitable, ajoute la Fédération.

Le budget des cégeps est consacré à 80 % à la masse salariale du personnel syndiqué, qui est quasiment incompressible. Outre les dépenses courantes (électricité, chauffage, etc.) et le salaire du personnel non syndiqué, c’est avec les 20 % qui restent — la partie compressible du budget — que les bibliothèques, les laboratoires, le soutien pédagogique, les services d’orientation, etc., bref, tous les services de soutien à l’enseignement, sont financés. Ces services ont déjà souffert des compressions successives, plus encore ces derniers mois où nombre d’entre eux ont été réduits, abolis dans certains cas. Cette année, plus de 400 postes d’employés de soutien, de professionnels et de cadres ont été supprimés. Après des années de compressions — 67,6 millions en 1996-1997, 140 millions de dollars au cours des cinq dernières années seulement —, l’étroite marge financière des collèges est totalement épuisée.

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Source : Viviane Fiedos
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