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[numRevue]Juin 2011 • Vol 6 No 9[/numRevue]

[lienPDF]/wp-content/uploads/2011/06/PCVol6No9.pdf[/lienPDF]

[surtitre]Rencontre nationale sur l’adéquation formation-emploi[/surtitre]

[titre]Des leviers pour mieux former[/titre]

Aujourd’hui et demain, à Québec, la Fédération des cégeps prendra part à la rencontre nationale sur l’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Pour proposer des pistes de solution, comme les cégeps l’ont fait lors des consultations régionales tenues ce printemps sur le même sujet, mais surtout pour obtenir les leviers qui permettront au réseau collégial d’offrir une réponse encore mieux adaptée en matière de formation des jeunes, des adultes et de la main-d’oeuvre.

Les 48 cégeps sont des acteurs importants de l’adéquation entre la formation et le marché du travail. Depuis plus de quarante ans, ils déploient leurs services en fonction des différentes réalités socioéconomiques de leur région. Ils sont donc bien au fait des besoins des entreprises. Une consultation menée en 2008 par la Fédération des cégeps, auprès de ses partenaires socioéconomiques, a également permis de prendre la mesure des défis qui attendent ces derniers au cours des prochaines années. Parmi les conclusions de cette démarche, un constat : la nécessité d’introduire beaucoup plus de souplesse dans la formation collégiale. Parce que, trop souvent, des jeunes, des adultes et des entreprises frappent à la porte d’un cégep… qui ne peut répondre comme il le voudrait, pour des raisons d’ordre réglementaire, administratif ou financier.

[sousTitre]Tenir compte de la réalité des jeunes et des adultes[/sousTitre]

Si l’on se fie aux perspectives du marché du travail, un nombre grandissant de jeunes et d’adultes devront pouvoir accéder au cégep, pour s’y former, s’y perfectionner ou s’y recycler. Et ils se présenteront avec des besoins aussi multiples que peuvent l’être leurs réalités professionnelle et personnelle. Dans un tel contexte, il est crucial d’offrir des parcours de formation beaucoup plus différenciés et plus souples, en formation continue comme à l’enseignement régulier. C’est ainsi, et seulement ainsi, qu’on pourra faciliter l’inscription d’un plus grand nombre de jeunes et d’adultes dans des programmes liés à des secteurs en pénurie de main-d’oeuvre, faciliter la conciliation travail-études, ou favoriser encore davantage la réussite scolaire, entre autres.

[citation]Une situation qui a d’ailleurs été évoquée dans chacune des consultations régionales et qui fait l’objet d’une demande historique des collèges, toujours d’actualité : la formation continue collégiale doit bénéficier d’un financement ouvert.[/citation]

Concrètement, des parcours de formation beaucoup plus différenciés et plus souples cela veut dire par exemple qu’un cégep pourrait offrir des programmes de format et de durée variables — un an, deux ans, trois ans, voire quatre ans —, de jour comme de soir, toute l’année. Et qu’il pourrait permettre aux étudiants de suivre des programmes de DEC techniques par étapes, selon des modules correspondant chacun à une qualification. Cela signifie également que le cégep serait en mesure de donner à tous la possibilité de suivre gratuitement des cours à temps partiel, et que les étudiants pourraient passer de l’enseignement régulier à la formation continue, et vice versa, si cela leur permet de mieux progresser. Cela veut dire enfin que les établissements pourraient élaborer eux-mêmes une partie des compétences de leurs programmes techniques, pour les adapter plus rapidement à la réalité des différents secteurs économiques.

    [sousTitre]Pour des services aux adultes adaptés à la demande[/sousTitre]

    En formation continue, les cégeps veulent également harmoniser davantage leur offre de services aux besoins des individus et des entreprises. Or, dans ce cas-ci, c’est surtout la question du financement qui constitue un obstacle. Une situation qui a d’ailleurs été évoquée dans chacune des consultations régionales et qui fait l’objet d’une demande historique des collèges, toujours d’actualité : la formation continue collégiale doit bénéficier d’un financement ouvert, comme c’est le cas pour les universités, afin de pouvoir servir toutes les personnes qui présentent des besoins, sans jamais avoir à les inscrire sur des listes d’attente parce que le budget consenti est épuisé.

    Tous les cégeps doivent aussi disposer de ressources pour offrir des services d’accueil, de référence et d’encadrement, essentiels pour l’identification des besoins en formation des individus comme des entreprises. Ils doivent également être en position de donner des cours hors programme dans tous les domaines, ce qui n’est pas le cas actuellement, d’organiser plus d’activités de francisation et d’insertion professionnelle pour les personnes immigrantes, et d’élargir l’accès à la reconnaissance des acquis et des compétences.

    [boite]

    [boiteTitre]En formation technique[/boiteTitre]

    • 92,3 % (taux de placement des diplômés du DEC technique)
    • 4,4 % contre 15,3 % (taux de chômage des détenteurs d’un DEC technique comparé à celui de l’ensemble des jeunes de 15-24 ans)

    [/boite]

    [boite]

    [boiteTitre]En formation continue[/boiteTitre]

    • 84,6 % (taux de placement des diplômés des AEC)
    • 100 % (taux de placement dans 38 programmes d’AEC en 2009)

    [/boite]

    [citation]67 % des 271 000 nouveaux emplois qui seront créés d’ici 2018 demanderont une formation postsecondaire.[/citation]

      [sousTitre]Maintenir l’accès à l’enseignement supérieur[/sousTitre]

      Au-delà de ces ajustements, la Fédération des cégeps voudra aussi rappeler, lors du rendez-vous de Québec, qu’on doit maintenir dans chaque région une offre de programmes de base aussi complète que possible, pour qu’un enseignement supérieur de qualité demeure accessible partout. Ce qui n’exclut surtout pas qu’on encourage le développement de créneaux d’excellence régionaux — tel que l’agro-alimentaire dans Lanaudière —, et nationaux — les arts et technologies des médias au Saguenay–Lac-Saint-Jean, par exemple.

      La question des mécanismes de concertation nationaux et régionaux devra aussi être discutée. Les cégeps souhaitent qu’on procède à des ajustements au fonctionnement de certaines structures, parmi lesquelles les tables régionales interordres d’éducation, devenues, au fil du temps, trop administratives, ce qui ralentit l’action des établissements et des réseaux… et ne favorise pas la concertation.

        [sousTitre]Former la main-d’oeuvre : une responsabilité partagée[/sousTitre]

        Si les cégeps attendent du gouvernement qu’il leur accorde les moyens de mieux arrimer leurs services aux besoins du marché du travail, et s’ils sont eux-mêmes disposés à se mobiliser davantage pour mieux servir les entreprises, ces dernières doivent aussi accroître leur collaboration avec les collèges. Cette collaboration accrue doit se traduire notamment par une participation plus soutenue à la mise à jour des programmes, par l’accueil d’un plus grand nombre de stagiaires en alternance travail-études, par une participation plus importante aux efforts d’information visant à faire connaître les emplois disponibles aux étudiants, et par la conclusion d’ententes destinées à favoriser l’obtention du diplôme chez les jeunes. Et, pour aider les cégeps à mieux les servir, les entreprises devraient recourir plus systématiquement au réseau collégial public pour leurs besoins en formation.

        À l’issue de la rencontre nationale, tous les acteurs concernés devraient avoir les moyens nécessaires pour travailler de concert à assurer la pleine adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. C’est le Québec de demain, ses acteurs économiques et sa population tout entière qui y gagneront.


        [reference]Les réponses de la Fédération des cégeps aux questions qui lui ont été adressées en tant que membre de la Commission des partenaires du marché du travail, en préparation de la rencontre nationale sur l’adéquation formation-emploi, sont disponibles ici.[/reference]